Petit moment père-fille [Jazz]

La nuit avait été longue, comme toutes celles depuis mon retour à la maison. Il y avait un gros vide dans ma tête, je me souvenais d'être sortit de la maison avec maman et le lendemain, je m'étais réveillée dans mon lit, couverte d'hématome et de d'autres blessures. Je ne savais pas pourquoi, ni comment je m'étais fais tout ça. Tout ce que je savais c'était que j'étais dans un état affreusement amoché et que j'avais encore plus de cauchemar que d'habitude.

Cette nuit, j'avais rêvé d'un bébé dans mes petits bras, je l'avais déposé par terre et un homme m'avait agrippé, avant d'appuyer ma gorge sur les dents de ma tantine Rosalie. Je m'étais encore réveillée en hurlant, pleurant toute les larmes de mon corps secoué de sanglots. Quand j'avais appuyé mes doigts sur ma gorge, j'avais sentis la légère cicatrice sur ma gorge et j'avais encore plus paniquée. Je ne comprenais pas! Je détestais ne pas comprendre!!!!!

Il était encore tôt, j'étais assise sur mon lit et observait mon père aller et venir dans la pièce immense. Mes prunelles émeraude rivées sur lui, comme si je ne le voyais pas la première fois. Une valise était près de moi et je serrais ma peluche contre ma poitrine, caressant ses oreilles. Les cernes violets sous mes yeux étaient devenus aussi prononcer que ceux de mes parents, j'avais vraiment besoin de sommeil. Pourtant, dès que je fermai les paupières, je paniquais, m'éveillant en pleure.

Je suivis le énième geste de mon père des yeux et étouffa un bâillement. C'était la première fois que je le laissai s'approcher aussi près de moi comme ça. J'avais eu ce rêve -mon préférer depuis un moment- celui ou il s'approchait de moi et me prenait dans ses bras avec une drôle de tendresse, bizarrement soulager. Le mot "papa" m'échappait alors...C'était l'un des seuls rêves auxquels je prenais plaisir à rêver, qui ne me réveillait pas...malheureusement je ne l'avais fait qu'une seule fois.

" On va où, dis?"

Je levai mon visage ravagé par les coups de Romuald vers lui, intriguée. Et puis, pourquoi on partait? Je fronçai les sourcils, grimaçant sous la douleur de ce tout petit geste. J'observai son beau visage à lui, comme s'il était un ange...comme maman! Cette dernière n'avait pas voulu me répondre lorsque je lui avais demander pourquoi j'avais tout plein de bobo....peut-être que papa le savait lui...

" Et pourquoi je suis toute plein de bobo? Pourquoi je me souviens plus Pa...Jazz? "