Révélation...

Je voulais retourner à la maison, retourner voir papa. Mais je ne pouvait pas. Callia m'avait dit qu'on devait attendre. Mais attendre quoi? Personne ne semblait vouloir m'expliquer le pourquoi de la chose. Peut-être parce que j'étais trop petite pour l'entendre. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui manquait. Je devais être un vrai cauchemar pour ma famille. Je refusais de manger ce qu'on me donnais, je faisais tout pour ne pas dormir et j'étais irritable comme pas possible. Je n'avais pas faim, je ne voulais pas faire des cauchemars, et j'étais épuisée. Alors...vous voyez le tableau?

Je m'étais échappé de la surveillance de mamie, je ne voulais plus rester dans la "nouvelle maison". J'étais donc sortie et maintenant, j'étais perchée sur un immense rocher tout près de l'eau. Je regardais les vagues venir s'abattre sur le sable ou contre mon rocher, sachant que si je perdais l'équilibre, je serais tout mouillé. Baluchon était callé contre moi, et comme Abby, il regardait les coquillages s'amasser sur la plage. Papa m'avait dit que l'île de mamie était très très belle. Moi, je la voyais a peine. J'étais trop enfermée dans mon petit monde personnel, remplis de mes démons.

Mes souvenirs s'étaient mis en place et maintenant je comprenais l'orrigine des bleus. Il subsistait certain trou certes mais je comprenais l'essentiel. Ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi maman n'était pas resté avec moi. Ce souvenir-là, il ne me revenait jamais. J'étouffai un baillement et chancela doucement au dessus des vagues. Je sentis un main me rattraper et je levai mes yeux devenus ternes vers ma maman.

" Je veux rentrer à la maison, maman..."

Savez vous ce que l'on peut ressentir lorsque vous êtes impuissant face à quelque chose? Moi je le sais, je l'ai appris il y a peu de temps et tout ça à cause d'un seul vampire. Chaque jour qui passent je suis de plus en plus mal, je suis loin de mon amour qui risque sa vie pour moi et ma famille, je vois ma soeur depressive, je vois mon bébé qui ne mange rien, qui ne dors plus, irritable au possible. Je suis presque la seule qui arrive a l'approcher. Chaque jour je m'enferme un peu plus dans une bulle pour ne pas voir le malheur qui m'entoure, pour ne pas sentir le malaise, lapeur, la tristesse, la colère m'entourer. Je ne suis pas mon mari mais je le vois sur leur visage, je le lis dans leurs yeux. Tout va mal et je le sais.

Esmé: Alice! Maybel est avec toi?
-Non je croyais que tu devais la garder?
Esmé: Je sais mais elle à réussit a m'échapper!!

Je lâchais un juron ce qui ne me ressemblais pas et ressorti immédiatement à vitesse vampire. Je parcourais la lisière, la clairière et pensais alors à la plage. Non non et non!! Soudain je la vis sur le rocher surplombant la mer. Elle semblait perdue comme d'habitude maintenant. Je courais. Elle avait besoin de moi, j'étais sa mère, son repère je me devais d'être là pour elle. J'arrivais juste au moment où elle vacillait et la rattrapait. Elle leva des yeux presques morts vers moi et mon coeur mort se brisa a nouveau.

Maybel : Je veux rentrer à la maison, maman...

J'eu un infime soupir. Moi aussi je voulais rentrer, je voulais revoir Jazz, que tout ne soit qu'un cauchemar, je voulais ouvrir les yeux, me marier a nouveau, partir en voyage avec mes filles et mon mari, loin. Loin de cet affreux cauchemard. Je ne pouvais pas. Je pris Maybel dans mes bras et m'assit sur le bord du rocher, mes pieds se balançant dans le vide. Je la berçait. Ma peau brillait un peu dû au soleil mais j'avais une veste. Il fallait que je lui avoue ce que j'étais. Mais je ne pouvais pas, je n'avais pas le droit de la choquer, de la traumatiser a nouveau. Pourtant il le fallait absolument!! Pour le moment je la berçait doucement en lui caressant les cheveux.

-Maybel, mon bébé tout va être bientôt terminé, le cauchemard va cesser et on partira en vacances avec papa et Callia tu veux?

Aurais-je tombée si maman ne m'avait pas rattrapée? Est-ce que ça aurait fait mal? Est-ce que j'aurais pu revoir ma vrai maman dans le fond de l'eau? Plus personne n'aurais plus me faire mal si j'avais rejoind les anges, n'est-ce pas? C'était ce qu'on m'avait dit, qu'au ciel, plus personne ne pouvait nous faire bobo. C'était comme si on n'avait plus de corps, juste des pensées. Je n'avais pas vraiment compris lorsqu'on m'avais dit que c'était une "délivrance physique". Maintenant je me doutais que ça voulait dire qu'on avait plus mal. Mais Alice m'avait rattrapée et je n'avais pas tombé. Et puis, tous le monde aurait été triste si j'avais plonger dans l'eau, non? Présentement, j'avais bien du mal à l'envisager.

Je laissai ma mère me prendre dans ses bras. Désormais, peu de personne réussissait à me toucher sans que je sois prise d'une crise de panique quelconque. Mais ma maman réussissait elle. Comme par magie. Mais même quand elle me prenait dans ses bras, je ne réagissais pas. Présentement, j'étais léthargique, comme une poupée de chiffon, sans aucune résistance ou aucune volonté. Oui, j'étais parfaitement manipulable. Cependant, le bercement lent et régulier de ses bras m'empêchait de lutter contre le sommeil. Mes paupillères se fermaient de plus en plus, jusqu'à se fermer entièrement. Mais aussi tôt, je m'efforçai d'ouvrir les yeux. La voix de ma mère s'éleva, douce et mélodieuse.

J'hochai légèrement la tête, de façon automate. La situation présente me rappelait trop bien notre première rencontre, quelques mois plutôt dans le forêt de Forks. À une différence près. À cette époque, j'étais moins léthargique que maintenant. Je serrai mon ourson en peluche un peu plus fort contre moi, alors que mes yeux se fermaient de nouveau contre ma volonté. Luttant de nouveau, je me redressai dans les bras de ma mère, étouffant un nouveau bâillement, frôtant mes yeux des mes petits points fermés. Je levai le visage vers ma mère, sachant que je ne réussirai pas à tenir bon encore longtemps si elle continuait à me bercer ainsi.

" Pas Dodo...maman...s'il te plait..."

Je regardais la mer se fracasser contre les rochers, je sentais le vent tiède souffler dans mes longs cheveux, je balançais mes pieds dans le vide, regardant l'horizon comme si j'espérais aperçevoir un bateau venir vers nous. Un bateau où Edward, Nounours et mon Jazz seraient à bord, le sourire aux lèvres pour venir nous enlever. Un petit sourire amusé naquit sur mes lèvres alors que je berçais encore et encore mon bébé que je sentais sombrer de plus en plus. Soudain elle se redressa, frotta ses yeux et me regarda.

Maybel : Pas Dodo...maman...s'il te plait...

Je remis une mèches de cheveux derrière son oreille et caressa sa joue chaude. Un petit soupir m'échappa alors que je la regardais, si faible, si fatiguée, si perdue.

-Maybel cherie tu as besoin de dormir!! Je chasserais tes cauchemards ils ne viendront pas mais dors, je dois t'annoncer quelque chose de très important et j'ai besoin que tu sois à peu près reposée. S'il te plaît mon bébé...la suppliais-je.

Ce que j'avais à lui dire était tellement important qu'elle devait vraiment être un peu reposée. Au moins un petit peu. Et je savais, (aucune vantardise heiin!!) que ma seule présence éloigneraient les cauchemards de ma fille. Du moins je l'espérais tellement.

Les gestes de ma mère, tout aussi naturel, soient-ils, me semblaient bizarre, comme si je regardais la scène de loin. Mais je ne voulais pas dormir. Ma maman avait beau m'assurer que j'en avais besoin, que je ne ferai pas de cauchemar avec elle, je ne voulais pas. Il y avait toujours trop de chose, d'image dans ma tête. Des imagines qui faisait peur. Souvent, je voyais papa dans un grand trou dans le terre, comme ma première grand-maman. On m'avait dit que c'était en donnant le corps au diable que Dieu prenait notre âme. Mais moi, je ne voulais pas que mon papa soit donner au Diable et que Dieu prend l'âme de mon papa! Je ne savais même pas ce qu'était une âme!

Je voulu m'échapper des bras de ma mère, certaine que si je n'étais pas dans ses bras, je pourrais lutter un peu mieux contre le sommeil qui prenait possèssion de toute les fibres de mon corps. Malheureusement, mon petit corps ne voulait pas réagir au commande de mon cerveau. Je ne voulais pas avoir peur, pas encore. Je ne voulais plus jamais dormir! Jamais de jamais! Je voulais juste voir mon papa! Mais il semblerait qu'une partit de mon cerveau est d'autres projets car mes yeux se fermèrent lentement, jusqu'à être entièrement clos. Non....pas dodo....

Dans les bras de Morphée, les images affluaient, d'abord plaisante et douce. Un monde fait en chocolat, le rire de mon papa, les jeux avec Callia, les ballades avec maman....toutes ces petites choses amusantes. Puis l'enfer commença. Défilant à une vitesse effarante. La cage, l'homme, ces mots méchants, Keylian, Tatie Rose. Brutalement, j'ouvris les yeux, terrifier. Je m'agrippai à ma mère comme si elle était le seule repère que j'avais dans ce monde, et désespérément, j'essayai de calmer mes larmes pour que je puisse respirer normalement. J'avais dormis 1 à 2 heures, tout au plus, et je me sentais engourdie. Mes doigts caressèrent la blessure qu'avait occasionné les dents de ma Tatie sur mon cou, comme si je voulais l'effacer.

" Maman....non...il va nous faire bobo..."

J'avais eu raison d'insister un peu car même après avoir un peu râlé, mon bébé s'endormit alors que je la berçais encore et encore. Une heure passa, elle dormait encore alors je ne cessais pas de la berçer tout en fredonnant une berceuse. Elle ne semblait pas faire de cauchemars, un bon point. C'est vers la deuxième heure qu'elle s'agita un peu malgré ma présence et je maudis ce monstre de Romuald. Finalement Maybel se réveilla.

Maybel : Maman....non...il va nous faire bobo...

Je lui offris un tendre sourire en remettant une de ses mèches rebelles derrière son oreille.

-Là bébé c'est fini il ne nous fera plus jamais rien... Tu es un peu reposée? Parcequ'il faut que je t'annonce quelque chose qui va beaucoup de choquer mais qui va répondre à pas mal de tes questions...

J'hésitais. Ma voix était douce, Maybel était toute à mon écoute mais je ne savais pas comment m'y prendre. Finalement je repris la parole en mesurant mes mots.

-Tu te rappelle notre vitesse, le fait que nous ne cassions jamais rien, notre peau glacée, notre beauté? Et bien c'est parceque nous ne sommes pas vraiment ... humain. Tu te rappelle les histoires fantastiques que je te racontais? Oui? Et bien voilà nous en faisons partis en quelques sortes. Nous sommes des gentils heiin mais nous sommes...

Je pris une grande respiration puis je me lançais.

-...des Vampires. Pas de ceux qui boivent du sang humain, de ceux qui boivent du sang animal pour ne pas leur faire de mal justement aux humains et toi tu es un mélange. Mi humaine mi vampire , une hybride, tu es différente. Ça va tu encaisse?

J'avais peur qu'elle ne le prenne mal, qu'elle ne veuille plus de nous et ça me ferait très mal mais je n'avais pas le choix.

Je pris le temps d'évaluer l'endroit ou j'étais. Rien d'alarmant. Puis je me concentrai sur le visage de ma mère en fronçant les sourcils. Je ne comprenais pas trop ce qui se passait. Je ne voyais pas de quoi elle voulait me parler. J'observai son beau visage, son trop beau visage. Je n'avais jamais trouvé étrange que maman et les autres soient tous aussi beau. D'une beauté presqu'écoeurante. Peut-être était-ce mon jeune âge qui ne me permettais pas de comprendre la différence entre ma famille et les autres gens? Néanmoins, la seule chose qui me titillait, c'était de voir combien ils étaient durs et froids. Au début, j'avais crus qu'ils avaient toujours froid, mais je m'étais surement tromper puisque même dans ce four, la peau de ma maman était glacée. Je l'observai et hochai la tête, toute à son écoute. Je n'avais plus qu'à attendre ses prochains mots.

Ma maman repris la paroles, me demandant si je me rappelais de la vitesse à laquelle ils couraient, de leur froideur, et tout le reste. J'hochai simplement la tête avec douceur. Je ne voyais pas vraiment où elle voulait en venir. Pas vraiment humain? Comment ça? Je ne comprenais pas et les points d'intérogation que l'on pouvait lire dans mes yeux le reflètait très bien. J'inclinai la tête sur la droit, et ouvrit la bouche pour parler, mais déjà, maman poursuivait de plus belle. Les histoires? Oui je m'en souvenait parfaitement. J'hochai la tête doucement pour affrimée que je les connaissais. Je ne comprenais vraiment plus rien et son discours, devenant trop compliqué pour moi, mon attention fut attirer par un petit oiseau coloré qui cherchait à manger a quelques pas de nous. Ils étaient très jolis ces oiseaux, Je me demandais si maman et papa accepterai que j'en ramène un à la maison...

Je sursauté, ramenant mon attention à ma mère en entendant le mot "vampire" . Je me levai de ses genoux et reculai de plusieurs pas, secouant la tête de droit à gauche et portant une main à mon cou. Non! Les vampires c'est méchant! Ça à de longue dent et ça vole! Ils sont méchants!! Méchants, méchants, méchants!! ET comme si ce n'était pas sufisant, elle continua sur sa lancer, déballant que j'étais a demi comme eux. Pourquoi est-ce qu'elle me disait des mensonges?

" Non!! C'est pas vrai!!! Pourquoi tu dis des choses méchantes?? Tu es méchante maman!!!! "