Broken Inside ... {Free.

On ne guérit jamais vraiment d'une blessure... Mais, quand je parle de "blessure", je veux appuyer le fait qu'elle soit autant physique, que morale. En réalité, je crois que c'est vraiment beaucoup plus difficile de reprendre pieds. Surtout, on oublie jamais complètement... Les faits restent toujours là, ancrés au plus profond de nous même. Seulement, comme des pantins, on sourit. J'ignore si l'on peut nommer cela de "l'hypocrisie"... Non, je n'irai pas jusque là... C'est simplement un moyen pour nous de montrer que, tout va bien, que l'on est heureux... Du moins, en apparence... Oui, qu'est ce qu'on ne ferait pas pour montrer aux autres que tout va réellement très bien, même si au fond, c'est tout le contraire. L'être humain est bien étrange... A vrai dire, je le trouve stupide parfois même. Bien sur, je fais également perdue du lot.... Quelle image glorieuse ai-je des êtres humains, de moi...Mais, qu'est ce vous voulez, on ne se refait pas... Et, j'ignore si un jour, je serai moins... négative en ce qui me concerne... Surement pas... Et puis, c'est comme ça...

J'ai simplement besoin de me défouler là... Et, je sais qu'à cette heure-ci, personne ne traine dans le gymnase. En réalité, c'est plutôt de solitude dont j'ai besoin... La matinée a été selon moi interminable. De plus, les yeux curieux rivés sur moi à longueur de temps, comme je suis nouvelle depuis quelques mois, et que je ne parle pratiquement à personne, ça n'est pas une chose que j'apprécie vraiment.
Le sac jeté sur mon épaule, je traverse le long couloir, le regard perdu vers le sol, que je vois défiler, au fur à et mesure que j'avance.
« Hey ! Hey La Nouvelle ! »
Je fronve légèrement les sourcils, en tournant la tête vers cette voix masculine, qui vient de m'interpeller. Dès que le jeune étudiant a capté mon regard, il fait un pas vers moi, pour venir se planter juste devant mon nez. Le menton un peu relever, je le fixe sans rien dire.
« Pourquoi tu parle à personne... ? »
Je soupire bruyamment, en croisant les bras sur ma poitrine.

- Qu'est ce que ça peut te faire ?

« Tu sais... Tout le monde te trouve bizarre ici... Tu fais partie d'une secte ou quoi ? »
Cette fois c'est trop... Je me contente de lui donner un coup d'épaule, en passant pour continuer mon chemin. Je me fiche pas mal de ce que l'on peut dire de moi ou penser de moi, du moment qu'on me laisse tranquille...

Après quelques minutes à déambuler dans les couloirs, je suis enfin arrivé. C'est alors vêtue d'un débardeur blanc presque transparent et d'un jogging noir, que je pousse la porte du gymnase. Il n'y a personne, comme je m'en doutais.. Je pose mon sac sur l'un des bancs et lève mes cheveux en une queue de cheval. J'échauffe un peu mes jambes, puis commence alors à courir, en fixant les écouteurs de mon Ipod dans mes oreilles....

*Allez calme toi Alice, Calme toi!!* ne cessais-je de me répéter mentalement.

Le ballon de basket ball atterri droit dans le panier. Seule dans tout le complexe sportif je ne me gêna pas pour utiliser ma vitesse vampire histoire de me défouler à fond. Non non non ça ne pouvait pas m'arriver a moi!! Et ben si justement. C'était tellement injuste. Pourquoi est ce que c'était MA fille ainée qui devait être l'imprégnée d'un loup-garou? Pourquoi?!! J'étais folle de rage et pour le moment il ne valait mieux pas m'adresser la parole sous peine d'entendre ma voix cristaline hurler et monter dans les aigüs. Le ballon parti, vola, mes mains l'attrapèrent, le renvoyèrent avec une force inouïe. Finalement après une énième fois je le balançai a travers la salle avant de m'effondrer à genoux le visage dans les mains, ma respiration sacadée par un sanglot qui m'étouffais.

Après un long moment je me redressais et me calmais. Callia ne risquait rien et puis mon meilleur ami était un loup-garou alors pourquoi, pourquoi n'acceptais-je pas que ma fille soit avec un des leurs? Je ne savais pas mais j'avais mal. Pourquoi fallait-il que ma fille soit si jolie, si douce, si fragile, si ...grande? Je voulais qu'elle soit comme Maybel une petite fille, un bébé que je puisse protéger. Mais non Callia était tellement plus mature, plus agée. Me levant je me dirigeais dans les vestiaires et attrapais mes affaires. et mon portable. J'avais un message de ma mère. Elle me disais que Maybel me réclamais alors elle allait me la déposer. Je sortis vite fait jusqu'a la BMW de Rose où Maybel m'attendait sagement. La voyant courir vers moi je souris et tendis les bras. Elle s'y jeta et je la fis tourner me régalant de son petit rire cristallin.

-Mamie a dit que tu voulais me voir cherie?
May: Oui tu es trop au lycée!!

Mon rire chantant et aussi cristallin que celui de ma fille s'éleva dans les airs.

-Tu sais que je peux pas faire autrement bébé c'est comme ça... Bon maintenant qu'on est là tu veux faire quoi petit ange?
May: Tu faisais quoi là maman?
-J'étais en train de jouer au basket pour me défouler un petit peu tu veux qu'on y retourne?
May: Oh oui!!

Elle tapa dans ses mains toute contente et mon coeur mort se réchauffa. J'aimais tellement ce petit ange, j'aimais tellement la voir aussi joyeuse. Nous retournâmes dans le complexe sportif du lycée et je me fichais maintenant de savoir si quelqu'un pouvait nous voir ou pas. Les pom-pom avaient déja hurlé que Rosalie et moi étions maman alors. Je poussais la porte m'attendant à ce qu'il n'y ai personne mais quelqu'un courrait déja. C'était une jeune femme, nouvelle, qui semblait autant a l'écart que nous. Sauf que nous nous commencions a nous intégrer. Lorsqu'elle arriva près de nous il me sembla la connaitre mais bon. Je lui souris Maybel dans mes bras.

Les paupières closent, je me laisse irrémédiablement et totalement envahir par la musique à tue tête, qui raisonne dans mes oreilles. Je ne me préoccupe plus de ce qui m'entoure. A vrai dire, j'ai entièrement fais abstraction du reste. Dans ma tête, il ne reste que moi, et cette chanson, qui hurle, m'irrigue d'une certaine façon le cerveau, pour m'empêcher de ressasser. J'en ai marre de ne faire que ça depuis quelques jours... J'ai l'impression que mes soucis, mon passé ressurgissent d'un coup, menaçant chaque fois, de m'engouffrer dans une spirale, dont je suis pratiquement sur, je ne pourrai jamais en ressortir. Je ne demande pas grand chose à vrai dire... Juste pouvoir oublier... Oui, oublier et arrêter d'être une jeune femme tourmentée... Alors, comme si cela allait m'aider, j'accélère ma course...

Inspirer, expirer, inspirer, expirer... Je reste concentrer sur ma respiration, m'efforçant de la garder la plus régulière et calme possible. De cette manière, je me fatiguerais moins vite. Je baisse un regard vers ma poitrine, l'observant se soulever et se rabaisser, pour m'assurer d'avoir un rythme constant. Étant certaine de ma régularité, je remue les épaules, en relevant un regard, pour balayer la salle. Seule... Je suis encore seule. Encore et toujours... Mais, j'ai besoin de cette solitude. C'est un moyen d'autodéfense d'une certaine manière. Je n'aime pas le contact des autres... Ou du moins, je préfère ne pas l'avoir... C'est comme ça... Je doute beaucoup trop des autres... Et... je n'ai besoin de personne de toute manière...

Après quelques minutes, je cesse de courir, pour marcher tranquillement. Récupérer un peu, puis repartir pour quelques tours de salle. Les bras croisés sur ma poitrine, je garde les yeux rivés sur le sol. Jusqu'à ce que mon regard se pose sur un ballon de basket. Restant quelques secondes immobile, je l'observe avec une grande intention, comme si il allait me sauter dessus d'une minute à l'autre. Puis, je relève la tête, pour jeter un coup d'oeil autour de moi. Je fronce légèrement les sourcils, et haussant mollement les épaules pour moi même, je continue mon chemin...

Je remue la tête, en chantonnant tout bas la chanson qui circule à présent dans mes oreilles. Je cale mon Ipod à ma ceinture, en le clipsant, puis échauffe une nouvelle fois mes jambes. Je m'apprête alors à trottiner de nouveau, quand... La porte du gymnase s'ouvre, en un léger grincement. Je lève les yeux au ciel, tout en retirant les écouteurs de mes oreilles. Surement un professeur, ou le gars qui m'a accoster tout à l'heure. C'est alors en soufflant, que je me tourne pour faire face à... Alice.

Interdite, je reste sans bouger, à l'observer, les bras pendant lamentablement le long de mon corps. Alice... Cette fille m'intrigue depuis mon arrivée. Il faut bien admettre que sa famille et elle même ne passe pas inaperçue dans le lycée. Et puis... Elle est d'une beauté... Presque à en couper le souffle. Le genre de beauté resté figée dans le temps. La blancheur de sa peau est telle que la neige. Ne sachant où mettre ma main, je l'appuie contre mon cœur, de peur qu'il sorte de ma poitrine. Ses battements ont doublé de rythme. Je peux l'entendre cogné fort et rapidement dans mes tempes. Je déglutis bruyamment, alors que mes doigts se crispent contre le tissu de mon tee-shirt. Je ferme les paupières, et souffle un gros coup, pour me donner la force et le courage dont j'ai besoin, pour faire un geste. Je lui adresse un sourire un tant soit peu forcé, en passant les écouteurs de mon Ipod autour de ma nuque, pour qu'ils pendent sur ma poitrine. Pendant quelques minutes, mon regard croise celui de la petite fille, à ses côtés. Une expression mi attendris, et mi gênée s'affiche alors sur mon visage. Je baisse la tête, et m'étire songeusement les bras. Elle est... différente... J'en suis certaine...

Lorsqu'elle se retourne et m'aperçois, la jeune fille a un temps d'arrêt avant de porter la main a son coeur. Coeur que j'entendais battre à la chamade de plus en plus vite. Je vis sa main agripper son tee-shirt, je la sentis me dévisager comme si j'étais quelqu'un d'irréel. Peut-être que c'était vrai. Ou pas. Maybel regarda la jeune fille puis me regarda comme pour voir si j'étais oui ou non réelle. Ça m'amusa tout comme je m'inquiétai pour la jeune fille. Elle n'avait pas l'air bien.

-Tout va bien? demandais-je inquiète.

Je tendis la main. Heureusement que celle ci était gantée parceque la jeune demoiselle l'aurait trouvé vraiment glacée. Elle était normale pour moi mais bon. Je posais une main pleine de douceur sur son épaule. Ma petite Maybel la regardait d'un air curieux.

May: Maman elle va pas bien la grande fille?
-Je ne sais pas chérie, tu es sûre que tout va bien? redemandais-je à la jeune fille.

Elle avait l'air comme ... choquée. Oui c'était le mot, elle avait l'air choquée. J'avais l'impression de l'avoir choquée. Étais-ce parceque j'avais une fille? Hum il était vrai que j'étais jeune. Enfin jeune, j'en aurais rit, j'avais presque un siècle. Mais je n'allais pas lui balancer ça comme ça. Je fit un magnifique sourire à la jeune sportive qui me faisait face.

-Au fait je m'appelle Alice Cullen Hale et voilà ma fille Maybel.

Zut j'avais lacher le Hale. Minceuh personne n'était censé savoir que j'étais marié à Jasper. Zut de zut de zut!! Bon tant pis le mal était fait.

HJ: Bon désolée ce post est nullisime mais promis le prochain j'essaye qu'il soit bien mieux

Il faut que je réagisse là, que je fasse quelque chose. Je ne sais pas, n'importe quoi, mais il faut sérieusement que je me reprenne. Je suis presque à espérer qu'elle me flanque une gifle, pour que je puisse sortir de... de ma torpeur. C'est impensable, comment peut-elle réussir à me mettre dans un tel état ? Je ne sais pas... Et d'ailleurs, elle même doit l'ignorer. J'avale avec difficulté ma salive, grimaçant à cette boule douloureuse qui stagnait depuis son arrivée dans le fond de ma gorge. J'ai tellement de mal à exécuter mes gestes, que j'ai presque l'impression d'être paralysée. Cela me rappel la première fois où j'ai croisé Carmilla... J'étais dans cet état également... et cette ressemblance. S'en est troublant. Encore une fois, j'ai l'impression de retrouver mes vieux démons. Ceux que je croyais morts et enterrés... En réalité, ils étaient bien là, simplement tapis au fond de moi, n'attendant qu'une seule occasion de pouvoir sortir et dévaster tout sur leur passage, et en l'occurrence; moi.

« Tout va bien ? »
Je fronce légèrement les sourcils, en relevant les yeux vers elle. J'arque les sourcils, entrouvrant la bouche, m'apprêtant à parler, mais me ravise au dernier moment. Je me contente alors, de me mordre la lèvre, en remuant la tête, d'un signe positif. Je suis pathétique. Je ressemble à une gamine de dix ans, appeurée face à l'ombre que pourrais dessiner des branches contre le mur de sa chambre et qu'elle prendrait pour l'affreux Krokmitten. Pourtant, la jeune femme n'avait rien de tout ça. Elle était charmante, et semblait d'une gentillesse incomparable. Seulement... Seulement elle ne pouvait renier ce pressentiment qu'elle ressentait depuis le début à son égard...

Lorsqu'elle pose sa main sur mon épaule, mon reflex est d'avoir un mouvement de recul. Je serre alors mes doigts là où se trouvait sa chaleureuse emprise quelques secondes plus tôt, en grimaçant. M'injuriant intérieurement, je tente alors de lui rendre son sourire, en étirant de chaque côtés, mes lèvres.

- Je vais bien. Je... Je vais bien. Merci...

Finalement, je me détends un peu. Je reprends ma constance et mon aise. Néanmoins, mon rythme cardiaque reste toujours aussi intense. Passant au dessus, je lance un regard reconnaissant à la jeune femme. Puis, adressant un large rictus attendris à la petite fille, je détache mes cheveux, pour les laisser retomber sur mes épaules.
« Au fait je m'appelle Alice Cullen Hale et voilà ma fille Maybel. »
Je remue la tête, et appuie les poings contre mes hanches, après avoir placé mon élastique autour de mon poignet.

- Ravie de faire ta connaissance. Je suis Meredith... Meredith Karnstein.

Je me masse doucement la nuque, en soutenant le regard de la petite Maybel.

- Bonjour toi... dis-je en me penchant légèrement vers son petit minois. Puis, je me redresse vers Alice. Tu as là une très jolie fille.

HJ : Mais non, c'est très bien Very Happy

! T'inquiète ^^.

Lorsque ma main se posa doucement sur son épaule, la jeune fille se braqua et recula en vitesse comme si le contact de ma peau avec la sienne l'avait brûlé. Avais-je fait quelque chose de mal? Je ne m'en rappelais pas, je ne me rappelais même pas l'avoir déja rencontrée même si j'avais une impression de déja vu. Mais où et comment?

Meredith : Je vais bien. Je... Je vais bien. Merci...

Je soufflais soulagée. Elle m'avait quand même fait peur j'ai cru qu'elle allait avoir une attaque cardiaque. La jeune fille détache ses cheveux qui retombent en cascade sur ses épaules. Elle eu un rictus attendri en regardant ma fille. Mes yeux couleur or liquide et incandescent se posèrent sur Maybel qui regardait la jeune fille avec un air curieux. Je souris et déposais un bisoux sur sa joue alors que la sportive se présentais.

Meredith : Ravie de faire ta connaissance. Je suis Meredith... Meredith Karnstein.

-Enchantée Meredith, tu as un très beau prénom.

Meredith se pencha vers Maybel et toutes deux se regardèrent. La jeune fille salua mon bébé qui me regarda interrogative. Je lui sourit et lui fit un signe de tête encourageant. May regarda a nouveau Meredith et sourit alors. Vous savez ce sourire aux dents blanches et parfaites, ce sourire enfantin et tout doux qui fait craquer tout le monde.

Meredith : Tu as là une très jolie fille.

Je regardais ma camarade et acquiescai avec un splendide sourire qui illuminait mon visage d'elfe. J'étais très fière de ma fille. De mes filles en général mais comme il n'y avait que Maybel en cet instant.

-Je suis tout à fait d'accord avec toi ^^ Merci Meredith.
May: Maman on va jouer au ballon?
-Oui je vais aller te le chercher d'accord? Je reviens, fis-je a l'intention de Meredith.

J'allais chercher un ballon de basket et revint aussitôt. Le tendant a ma fille je la regardais courire avec, un sourire attendri sur mon visage fin. Finalement je regardais Meredith.

-Tu viens souvent ici pour courir? demandais-je sans une once d'indiscrétion. C'était juste pour savoir.

Finalement, je me détends. Je reprends mes aises. Mon rythme cardiaque a même repris une certaine régularité. Après tout, je n'ai aucune raison de me mettre dans un tel état. Alice n'a aucun rapport avec Carmilla. Et c'est une jeune femme totalement... normale... Pourquoi suis-je à parler de normalité là ? De toute manière, qu'est ce qu'elle peut être autrement ? Non... Je sais ce qui me viens à l'esprit et c'est du délire ! Du délire ! Mais pourtant... Comment une jeune fille peut être aussi... belle, aussi... parfaite ? Parfaite... oui, c'est exactement le mot qui pourrait la qualifier, seulement... Seulement c'est bien connu, la perfection n'est pas de ce monde, ça n'existe pas, ça n'est pas possible. C'est totalement impossible ! Même si de nos jours, ils font des produits de beauté hors du communs, ce n'est pas faisable, d'être aussi... parfaite... Et, depuis Carmilla, les seuls personnes que j'ai pu rencontré avec cette beauté figé dans le temps, c'étaient des... des vampires. Vampires ? Peut être en est-elle une... Mais si elle en est une, ça veut dire que sa fille... l'est également... Ou, mi humaine, mi suceur de sang... Peut être que je porte un jugement trop vite en fin de compte... Ou, peut être que je brûle... Comment m'assurer discrètement, sans éveiller ses soupçons, qu'elle est belle et bien une simple humaine ? Que je la touche... Oui... Si elle en est une, sa peau doit être glacée... Mais comment réussir à poser une main sur elle ? Maligne comme je suis, je vais bien finir par trouver... Et, j'espère me tromper... Oui, j'espère sincèrement qu'elle est parfaitement "normale"... Et, malgré ce qu'à put me dire Emmett, j'ose croire qu'elle le soit...

« Enchantée Meredith, tu as un très beau prénom. »
La voix de la jeune femme me sort de mes réflexion. Je lève alors un regard vers son visage, en lui adressant un fin sourire. Je remue doucement la tête, en guise de remerciement, puis observe de nouveau la petite fille. J'ai du mal à imaginer un petit bout haut comme trois pommes, en suceur de sang. C'est... C'est trop bizarre... Jamais je ne pourrais la tuer, si jamais... Malgré le fait qu'elle deviendra surement un grand prédateur plus tard, je ne pourrais pas... Je n'y arriverais pas... Mais, la privée de sa maman... A cette pensée, je fronce les sourcils et soutient alors le regard de la jeune Alice. Le pourrais-je aussi ? Rhaa, mais pourquoi je me pose autant de questions, complètement stupide ! Humains; bons. Vampires; mauvais. C'est pourtant simple, non ?! Il faut toujours que je me complique la tâche...

En hochant la tête, je la suis des yeux, s'éloigner vers le ballon et revenir pour le tendre à sa petite fille. Si vraiment elles en sont, ça sera bien la première fois que je verrai des vampires agir si... humainement... Je ferme les paupières, inspire profondément, et les regarde de nouveau. Surtout, restée naturelle... Ne pas se montrer suspect. Si jamais elle a des soupçons... qui sait comment elle pourrait réagir... Enfin... si elle en est une. Parce que depuis son arrivée, je ne fais que des suppositions. Je devrais plutôt attendre d'en avoir le cœur net...

« Tu viens souvent ici pour courir ? »
Je balaye un instant la salle du regard. Nous sommes seules. Il n'y a personne d'autre. Tout en remontant ma main, jusqu'à mon pendentif, représentant une petite croix en argent, je plante mes yeux dans les siens. Serrant mon collier entre mes doigts, je réponds d'une voix détendus :

- Oui. Depuis que je suis arrivée, j'aime bien venir ici. Il n'y a jamais beaucoup de monde. Et, avec ce que je fais, il faut bien que je m'entraine...

Là, je me rends compte de ma gaffe, qui prête d'ailleurs énormément à confusion et peut apporter quelques questions, sur ce que je peux faire...

Meredith :

Je tournais la tête vers elle, surprise. Avec ce qu'elle faisait? Un énorme doute germa en moi. Mais qui était-elle donc? Je la devisageai de haut en bas. Fine, plutôt belle, musclée, elle semblait rapide et forte. Rapide, forte, musclée... ma respiration s'acceléra alors que je tentais de ne pas penser a qui elle était. Je savais où je l'avais vue maintenant, c'était dans une de mes visions. Elle était une chasseuse!!! Me reprenant je regardais ma fille jouer au ballon tout en reprenant une contenance hors norme. Merci Rosalie merci!! C'était elle qui m'avait appris a garder un visage impassible dans des situations de ce genre. Lorsque mon visage fin fut redevenu normal je la regardais a nouveau en souriant.

-Et que fais tu pour t'entrainer autant? Je veux dire, ce dois être quelque chose de sportif non?

Un sourire angélique, des yeux et un visage innocent, c'était parfait.

Maybel :

Je me tournais vers mon petit ange et attrapai le ballon qu'elle m'envoya pour lui renvoyer tout autant. Elle rit et moi aussi. Mais tout de suite une pensée me vint. Nos rires allaient nosu trahir. Autant le sien que le mien était cristallin, pur et chantant. Un rire qu'on aimait écouter mais qui n'était pas ... humain. Je stoppais et m'approchais de Maybel que je pris dans mes bras. Je vis que Meredith avait compris. Je paniquai alors.

-Ce n'est pas ce que tu crois Meredith...

Je fronce légèrement les sourcils, en observant le visage de la jeune Alice. Elle semblait... mal à l'aise... ? Surement à cause de ce que je venais de... dire ? Non... Sans m'en rendre compte, mes doigts se crispèrent autour de mon pendentif. Si elle avait des doutes sur mon identité, c'est qu'elle devait surement... Non, je ne veux pas y croire... Ce n'est qu'une supposition encore une fois. Oui, ce n'était que ça... Je n'étais pas encore totalement certaine que... Nerveusement, je m'humidifie les lèvres, en tournant un regard vers la petite fille, qui joue au ballon. Si jeune et si... insouciant... Cette pensée me fait frémir malgré moi. Je n pourrais pas, non...

« Et que fais tu pour t'entrainer autant ? Je veux dire, ce dois être quelque chose de sportif non ? »
Je lève un sourcil, en prenant une mine totalement impassible. Je ne peux pas me permettre de faire une gaffe de plus. Il faut que je trouve quelque chose... et vite... Mais quoi... ?
A la vue de ce large sourire, et de cette bouille tout à fait innocente, je baisse les yeux vers le bout de mes chaussures. Je déteste ça... Je déteste qu'elle me regarde comme ça... Trop innocent pour être honnête... J'en suis certaine... Finalement... j'aurais peut être préférée arriver dans une ville tranquille, sans vampires... Parce que depuis mon arrivée, je ne fais qu'en croiser. Je vais commencer à croire qu'elle en est infester. Heureusement, je ne suis pas la seule chasseuse trainant ici...

- Je fais... de la boxe. dis-je d'un ton neutre, pourtant remplis de sous entendus quand à mon travail, sauf que là, c'était voulu.

J'observe ensuite la jeune maman et la petite fille échanger le ballon à plusieurs reprises, seulement... Ce rire... Un long et désagréable frisson remonte le long de ma colonne vertébrale, faisant grincer mes dents. Je lui lance un regard interrogateur, accompagné d'un brin de peur. J'ouvre la bouche, comme pour parler, seulement aucun son ne daigne sortir. Je suis... incapable de bouger. Je les fixe avec incompréhension.

« Ce n'est pas ce que tu crois Meredith... »
Je ne réponds rien. Je ne réponds rien, je n'en ai pas la force. Je fronce légèrement les sourcils, en avançant d'un pas lent vers elles. Arrivée à hauteur de son visage, je lève la main, pour effleurer sa joue de mes doigts. Glacée... sa peau est... glacée... Je recule alors précipitamment, manquant de trébucher. Instinctivement, je porte ma main à mon cou, pour dissimuler cette horrible cicatrice. Trace de morsure. Comme si elle allait se rouvrir d'une minute à l'autre.[/i]

- Ah non ? Et qu'est ce que je crois alors ? Hein ? Tu... tu es un vampire. Un vampire et je suis une chasseuse, tu le sais je pense. Je suis une chasseuse et je dois te tuer, parce que c'est mon devoir et...

Complètement paniquée... C'est bien la première fois qu'un vampire me met dans cet état. Seulement, sa trop forte ressemblance avec Carmilla, m'empêche de penser, d'agir comme je le devrais...

Après mes paroles, Meredith s'approche, tend la main, effleure ma joue glacée. Terrifiée elle recule encore et encore en portant la main a son cou comme si j'allais la mordre. Je tends la main hésite ne fais rien.

Meredith :

Je baisse le regard pour la première fois. Maybel a peur elle plonge son visage dans mon cou, je respire sa douce odeur de bébé me calme avant de regarder la jeune chasseuse qui me faisait face.

Oui je l'avais deviné,

murmurais-je.

Sa dernière phrase tourne en rond dans ma tête. " Je suis une chasseuse et je dois te
tuer, parce que c'est mon devoir et...". Mon regard or se ficha dans le sien. Un regard empli de sincérité, de douceur, alors que je caressais le dos de ma fille.

Est ce que c'est un devoir que de tuer des innocents? J'ai trouvé Maybel seule dans la forêt. Elle s'était endormie. Lorsqu'elle s'est réveillée nous avons parlé. Elle était orpheline, trimballée de famille en famille. Et toutes la battaient. Ce que j'ai fait? Je suis allée les voir, je leur est pris Maybel. Elle a a peine cinq ans. Vas tu tuer celle qu'elle considère comme sa mère, sa protectrice?

Maybel n'était qu'un exemple. J'en avais d'autre. Il ne fallait pas qu'elle soit détruite a nouveau. Non non j'avais mis trop de temps a la mettre en confiance avec les autres.

J'ai une autre fille ainée, Callia, elle aussi je l'ai sorti d'un tuteur horrible. Elle était chasseuse, comme toi, elle a a peine dix-sept ans. Je lui est expliqué ce que j'étais elle l'a acceptée. Ma soeur et mon frère viennent d'adopter un bébé Keylian parceque sa famille s'est faites assassiner. Ma famille et moi sommes différents Méredith. Nous ne touchons pas au sang humain. Nous nous nourrissons juste de sang animal. Entre nous on se dit qu'on est "végétariens". Ne pas boire de sang humain nous a rendu un peu notre humanité. Nous avons tissés des liens très forts dans la famille, des liens avec d'autres aussi. Nous sommes comme les Protecteurs de cette ville, personne ne touche aux humains ici. Les vampires "normaux" le savent bien.

C'était un peu un discours pathétique. Je me trouvais pathétique mais je me devais de sauver les miens!!

Meredith quoiqu'il est put t'arriver dans ton passé sache que ce n'est facile pour personne mais tu ne dois PAS avoir peur de moi. Je ne te ferais jamais rien SAUF si tu touche a quelqu'un de ma famille. Alors seulement j'agirais. Meredith écoute moi, mon père est médecin, chaque jour il sauve des vies, mes frères ma soeur et moi allons chaque jour au lycée, c'est difficile pour nous de resister a la tentation mais nous y parvenons. Nous y parvenons... Je t'en prie revois ton jugement...Je t'en prie...

Je me tus. Avais-je d'autre chose a dire? Je ne savais pas, plus, Maybel était toujorus contre moi et je la serrais. J'avais peur, si peur qu'elle lui fasse du mal, qu'elle fasse du mal a ceux que j'aime.

J'essaie d'oublier...d'oublier mon passé. D'effacer de ma mémoire la trace de ce souvenir. Ce souvenir qui me pourrit l'existence, qui me pourrit littéralement de l'intérieur. J'essaie... J'aimerais tellement effacer les blessures... mais elle sera toujours là au fond de moi... Elle sera toujours là même si elle meurt, même si je tue tout ses semblables. Et je m'en veux... je m'en veux de ne pas y arriver... Comme je voudrais souhaiter sa mort... Mais j'ignore où elle est... J'ignore ce qu'elle est devenue...
Et, pour moi c'était clair... ils étaient tous comme elle... et là... je suis forcée de tout revoir. De recommencer à zéro... Je suis même à me demander si... Si ce qui m'alimente n'est pas le devoir de protéger les humains, mais plus la douleur, la vengeance... Je deviens moi même un monstre...

« Est ce que c'est un devoir que de tuer des innocents ? »
Cette phrase tourne en rond dans ma tête. Et, c'est à peine si j'entends, si je comprends le reste de ses paroles. Il n'y a que ça, qui a su me toucher... Je grimace, en fermant les paupières. Elle est sincère... elle est sincère et ça se voit sur son visage... Je n'ose y croire pourtant... C'est en inspirant profondément, que je rouvre les yeux. Je l'écoute parler, sans l'interrompre. Je garde mon regard rivé vers la petite fille, qui agrippe sa mère adoptive de toutes ses petites forces, le visage enfouie dans son cou. Elle est effrayée...

« Je t'en prie revois ton jugement...Je t'en prie... »
Je redresse alors la tête vers elle, plongeant mon regard bleuâtre dans le sien. Je me mords la lèvre, alors que mes doigts se crispent sur ma cicatrice, à mon cou. Je remue finalement la tête, en répondant d'une voix éteinte :

- Tu perds ton temps... Un des tiens m'a déjà dis tout ça... Je sais que vous êtes des "végétariens"... J'ai eu l'énorme privilège, de faire sa rencontre. Emmett, je crois... Il tenait d'ailleurs un petit bout dans ses bras... Keylian je suppose...

Je soupire discrètement, en croisant les bras sur ma poitrine.

- Je me suis fais mordre... J'ignorais qu'elle... Je l'aimais et elle m'a mordue... Je penche légèrement la tête sur le côté, lui laissant apercevoir la cicatrice. Et... tu lui ressemble...

Je me frotte les bras, comme si j'avais froids, en lui adressant un regard un peu perdue.

- Doute... Je te laisse le bénéfice du doute... Mais... au moindre faux pas, dis toi que je n'hésiterais pas...

Meredith :

Tu a rencontré Emmett? Oui Keylian c'est bien eux... Comment?

Je baffouillais. C'était donc elle, oui je m'en rappelais à présent. J'avais eu une vision de mon frère et de mon filleul avec deux femmes. Sam Woody et Elle. Meredith donc.

Meredith :

J'étais surprise. Elle s'était fait mordre et elle n'était pas vampire? Mais comment se faisait-il que? Je ne dit rien, il ne fallait pas on plus remuer le passé. Mais je mourrais d'envie de savoir qui l'avais fait autant souffrir. Je lui ressemblais ...

Comment s'appelait-elle Meredith?

Si je savais comment elle s'appelais et si la jeune chasseuse souhaitais se venger alors je pourrais peut être l'aider? Si elle avait besoin de ça pour revivre.

Je sais que tu ne me fais pas confiance mais si tu veux de l'aide moi j'accepte... Si tu as besoin de ça pour continuer a vivre...

Quoi? C'était ma vie j'en faisais ce que je voulais. Meredith avait besoin qu'on l'aide et si ça l'aidait a voir qu'il y avait de gentils vampires, si ça pouvait sauver ma famille alors je le ferais.

Meredith :

Merci Meredith...

Un soupir de soulagement méchappe, je relache un peu mon étreinte autour de Maybel. La jeune femme est sincère. Quand au faux pas ça faisait longtemps qu'on en avait pas fait. Enfin ... Ouai chut.

« Tu a rencontré Emmett ? Oui Keylian c'est bien eux... Comment ? »
J'acquiesce d'un faible signe de tête. Je m'en souviendrai longtemps de cette rencontre d'ailleurs... C'était la première que j'apprenais que les vampires pouvaient être entièrement voués de bonnes intentions envers les humains, et qu'ils buvaient le sang des animaux. Alors oui, je m'en souviendrais longtemps je crois... Bref...
Je passe une main nerveuse dans mes cheveux, tout en bougeant la jambe, comme si j'avais envie d'aller au toilette, ou était impatiente.

- Un soir... Je me promenais dans la clairière et... je les ai vu... Il était avec Keylian... et il y avait aussi c'est aussi fille... Une chasseuse aussi... Bref... Toujours est-il qu'il m'a expliqué que vous étiez... des "végétariens"...

C'est la première fois que je parle de ce qui m'est arrivée. Personne ne savait... Personne ne savait à part moi, Carmilla forcément, et maintenant... Alice, qui en est son portrait crachée. Avouez que c'est ironique... Enfin bon... Le plus troublant, c'est de lire dans son regard qu'elle veut m'aider... Je crois que c'est ce qui me perturbe le plus... Elle veut m'aider...

« Comment s'appelait-elle Meredith ? »
Je fronce les sourcils, en grimaçant. C'est bête à dire, mais j'ai presque peur de prononcer son prénom à voix haute. J'ai peur que ça soit encore plus douloureux après ça... Comment faire... ? Je ne l'ai pas dis depuis...
Je me concentre, luttant contre moi même pour ne pas craquer, et répond en articulant exagérément :

- Car-mi-lla...

C'est étrange de m'être entendu le prononcer... ça m'en donne presque la nausée. J'appuie d'ailleurs une main sur mon estomac, comme si j'allais rendre d'une minute à l'autre. J'inspire bruyamment, retenant un peu de bile entre mes lèvres.

« Je sais que tu ne me fais pas confiance mais si tu veux de l'aide moi j'accepte... Si tu as besoin de ça pour continuer a vivre... »
Alors, je ne m'étais pas trompée... Elle veut m'aider... J'ignore ce que ça va lui apporter. Pourquoi vouloir m'aider ? C'est vrai, on est sensée être des ennemies jurées, luttant l'une contre l'autre, pour survivre... Alors... malgré que ça me touche énormément, ça me dépasse... Je remue la tête, comme pour appuyer mes pensées et l'interroge du regard.

- Effectivement, je ne te fais pas confiance... Le prends pas spécialement contre toi. Mais, de toute manière, je ne fais confiance à personne... Je marque un temps d'arrêt. Toi tu voudrais m'aider... ? Non... Je n'ai pas besoin d'aide, et encore moins de celle d'un vampire...

Un ton peut être trop froid, mais c'est surtout un moyen d'autodéfense. Je n'ai simplement pas envie de me faire avoir une deuxième fois... Je pense qu'elle l'a compris... Du moins, je l'espère...
A son remerciement, je me contente de hocher fébrilement la tête. Si un jour on m'avait dit que j'aurai une telle conversation avec un vampire...

» Lèche Vitrine #Free
» Falling Inside The Black {PV: Anna McKellen