Randonnée

Ma sœur, qui était auparavant assise à terre, s’était ruée vers moi, me faisant basculer au passage. Sa peine était palpable, tellement visible. J’avais mal pour elle, comment avais-je pu faire pour rendre Alice ainsi ? J’étais un monstre !

- Oh Edward pardon!! Si tu savais comme je regrette!! Je ne pensais pas un mot de ce que je t'ai dit!! Bien sur que c'est compliqué et tu sais que je te soutiendrais tout le temps mais c'est tellement dur de devoir choisir entre Rose et toi je vous aime autant l'un que l'autre!!

Je ne savais quoi répondre. Elle s’accrochait à mon cou, sûrement avait-elle peur de me perdre encore une fois. Cette idée me fit frissonner. Pour rien au monde je ne voudrais plus la voir. Elle était une des personnes la plus présente dans mon cœur, et ne plus voir son sourire collait à son visage d’ange me rendrait déprimer comme jamais. Bien sûr, je comprenais son point de vue. Elle ne voulait pas faire de mal à Rosalie, ni à moi. Et si elle se mettait entièrement de mon côté, Rose n’apprécierait pas. Mais déjà, le fait qu’elle veule bien de moi me rassuré. Je ne demandais pas plus d’elle.
La forêt était vide, mais nous pouvions entendre toutes sortes de bruit, ainsi que les reniflements d’Alice, toujours accrochée à moi. Elle ne semblait pas vouloir me lâcher. Le temps passait, et nous restions ainsi. Nous n’avions besoin d’autre chose, rien que l’amour que peuvent avoir un frère et une sœur.
Se relevant lentement, Alice me toisa, ses yeux un peu moins noir que précédemment. Elle me sourit.

- Pardon… me dit-elle.

La lâchant doucement, je lui rendis son sourire et lui caressa la joue.

- Ne t’en veux pas Alice. Tu n’y es pour rien.

Souriant encore, je baissais la main. Elle avait l’air plus serein que tout à l’heure. Cela me rassura. Je n’aimais pas la voir dans cet état.