| | | Escalade [PV Jacob] |  |
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Elizabeth Colleen
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|  Sujet: Escalade [PV Jacob] ![Escalade [PV Jacob] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Ven 30 Jan - 18:05 | |
| Autour de moi, tout était calme. Du moins, à première vue, car c’était sans compter les falaises qui me surplombaient de toute leur hauteur et me paraissaient bien trop bruyantes pour la sérénité du dit " lieu paisible " qu’elles représentaient. Aujourd’hui était un beau jour. Les ombres des mouettes dansaient sur le fin liseré de sable blanc qui séparait la terre de la mer, et le soleil qui était à son point culminant de la journée diffusait sa chaleur torride au dessus de ma tête. Une main au dessus du front, j’observai la pointe rocheuse dominant les falaises que le temps et la mer avaient creusées, évaluant à mesure que les minutes passaient quelle distance j’aurais à parcourir afin de parvenir au sommet. C’était haut, très haut, mais j'étais quasiment sur à 90 % de parvenir à terminer l'ascension : le temps était idéal.
Hier matin même, j’étais venue roder sur la plage, essayant de mémoriser les différentes facettes de la falaise, de graver en ma tête chacun de ses aspects – chose assez difficile, en soit. Il ne m’avait fallu que quelques heures pour localiser un passage entre les roches qui me permettrait de grimper sans difficulté au sommet – et sans risquer de me fendre le crâne.
A présent, je me trouvais dans la petite crique en contrebas de la paroi rocheuse, occupée à nouer mes cheveux en queue de cheval à l'aide d'un élastique que j'avais pris le soin d'emporter. Au moins, ils ne me gêneraient pas lors de l'ascension.
Pour le coup, j'étais certaine qu'un peu d'adrénaline me ferait du bien - je ne me doutais pas que quelques minutes plus tard, je regretterai mon choix. Cela faisait plusieurs semaines que l'ennui m'avait gagné, et j'avais beau essayer de trouver une occupation calme, elle ne suffisait pas à comblé le gouffre immense de mon cœur ; ce gouffre qui prenait sa source dans le manque d'entourage affectif. Je suis prête à vous jurer que vivre dans un orphelinat n'est pas une chose de toute beauté. Il ne faut pas croire que tout le monde viens vous réconforter lorsque ça ne va pas, parler avec vous, ou même juste vous tenir compagnie ... ils ne font que le stricte minimum pour que vous surviviez, et ils estiment que ça nous suffisent à nous.
J'étais effondrée, dans le sens moral du terme, bien sûr. Alors, oui, peut-être que ce que je m'apprêtais à faire était un acte inconscient, irréfléchi, mais il avait de quoi me requinquer le moral. Et Cette seule perspective me réjouissait.
Jetant un dernier coup d’œil derrière moi afin de vérifier que la voie était libre, je sautai sur le premier rocher et y grimpai pieds nus, chaussures en caoutchouc à la main. Ce dernier était bien plus glissant que je n’avais pu l’imaginer. Aussi, je faillis tomber, me rattrapant de justesse à une prise dans la roche que j’agrippai fermement pour ne pas tomber dans l’eau chaude de la crique. A la seule force de mes bras, je me hissai sur la pierre, haletante comme si j’avais été en manque d’air alors que le vent me giflait le visage et faisait virevolter ma queue de cheval dans mon dos. Par simple mesure de précaution, j’avais décidé d’emmener des chaussures en caoutchouc qui ne glissaient pas, et j’étais bien heureuse sur le moment de les avoir apportées … Certes, elles étaient laides, je l'avoue ... Il n'empêche qu'elles étaient bien utiles !
Avec une lenteur désolante, je les enfilai, me relevai les jambes flageolantes et entamai mon ascension vers le sommet. Au début, ce fut facile. Ce ne fut que lorsque j’eus atteint la moitié de la distance que j’avais à parcourir que l’inquiétude me gagna. Le vent devint soudainement lourd, et sa puissance s'intensifia – c’était plutôt contraignant, dans le sens ou cela faisait déjà plusieurs fois qu’il avait manqué de peu de me faire tomber. Je n’osais même pas imaginer dans quel état serait mon corps, si jamais il arrivait ce à quoi je pensais - à savoir, me fracasser le crâne sur les rochers d'en bas ...
J’étais tétanisée, aussi bien par le froid qui avait repoussé le soleil, lui ravissant ses beaux rayons pour les couvrir de nuages d’un gris sombre et morne que par la peur qui me nouait les entrailles. Je m’agrippai aussi fort que je le pouvais, luttant contre la puissance de cet élément.
* Calme toi, Elly … Calme toi, respire … continue de grimper … *, m'obligeai-je à penser.
En cet instant, il fallait avouer que je regrettai amèrement mon choix de la veille … Quelle sotte j’avais été de ne pas regarder la météo ! Et surtout, quelle idée peu subtile que de tenter d'escalader une paroi rocheuse lisse comme du verre ...
Tremblante comme une feuille, je posai mon pied sur une prise peu profonde. Cette dernière m’échappa, et c’est alors que le drame qui devait arriver se produisit : un effroyable coup de vent me siffla dans les oreilles, m’emportant avec lui, me faisant tourbillonner dans le vide comme une feuille d’arbre morte. Un cri s’échappa de ma bouche, un cri que le sifflement cacophonique du vent dissimula ; personne ne m’entendrait …
Je fermai les yeux, m’abandonnant à la mort, priant pour que cette dernière m’emporte … Et vite.
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| | | | Jacob Black
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| | Sujet: Re: Escalade [PV Jacob] Sam 31 Jan - 14:34 | |
| Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Jacob s'était réveillé ce matin là. Les plis qu'avaient pris son oreiller pendant la nuit étaient restés marqués sur sa peau, et ses cheveux étaient plus ébouriffés que jamais. Si son père n'était pas venu le sortir du lit à grand coup de balai, le jeune loup garou serait resté couché jusqu'au soir. Les pieds traînants en guise de protestation, il s'était donc dirigé vers la cuisine où il avait dévoré à lui seul, la dizaine de panecakes qu'Emily avait emmené la veille. D'une oreille distraite, il avait écouté patiamment le sermon de Billy Black, quant aux mauvaises habitudes qu'il prenait, puis était retourné enfilé des vêtements décents: Un Jean déchiré aux genoux et un Tshirt noir. Au dessus de LaPush regnait le premier soleil du mois. Jacob resta un instant sur le pas de la porte, ferma les yeux et apprécia la chaleur des rayons qui cognaient contre sa peau bazanée. Il fallait qu'il en profite avant que les habituels nuages viennent reprendre leur place. Peut être que la météo clémente allait l'aider à trouver une occupation, pour une fois. Il envisagea un instant d'aller dans son garage de fortune pour terminer la réparation du vieux taco qu'il avait acquérit il y a peu, mais il se rappela presque immédiatement qu'il lui manquait des pièces pour continuer. Après un autre instant de réflexion, il décida de profiter du beau temps pour aller faire un tour sur les falaises et admirer la ligne d'horizon. Les quileutes savaient que lorsque le soleil était haut dans le ciel, la mer changeait de couleur et devenait turquoise. C'était un spectacle rare que Jacob ne se lassait pas d'admirer. Il ne lui fallu que quelques minutes pour arriver devant les falaises. Il aurait pu y aller par la route qui y montait en les contournant, mais avec sa condition bestiale, il serait beaucoup plus amusant d'escalader cette surface rocheuse, que peu d'humains auraient pu grimper. Il était en bas, à pieds nus près à monter à toute allure, lorsqu'il entendit la respiration précipitée d'une femme au dessus de lui. Il plissa les yeux et de sa vision développée, il n'eut aucun mal à dicerner la silhouette féminine qui s'acharnait à ne pas glisser et à continuer son ascension. Sa première réaction fut de l'appeler pour lui dire de redescendre, mais s'il la prenait par surprise, elle lâcherait surement ses prises et tomberait. Il n'eut pas à se poser la question plus longtemps. Il était en train de se demander quelle raison avait poussé une humaine à se mettre dans un danger pareil, quand il l'a vit glisser et tomber en arrière. Si avec la vitesse de sa chute elle atteignait les rochets tranchants, elle mourrait sans l'ombre d'un doute. Jake courru et sauta en l'air. Le bond qu'il fit était impressionnant et trois fois plus haut que ce qu'un humain aurait été capable de faire. Dans son saut, il attrapa la jeune fille, une main sous sa nuque et l'autre sous l'articulation de ses genoux. Son pied heurta la surface dur de la falaise, et il rebondit dessus avant de regagner le sol. Il ne pensait pas que l'inconnue avait heurté quelque chose, mais il fut précautionneux lorsqu'il l'a reposa à terre, sur ses deux pieds. Le choc et la peur l'avait surement tétanisé au point qu'elle ne tienne pas debout. -Est-ce que ça va? Sa voix était rauque, et au fur et à mesure qu'il reprenait son souffle, la colère commençait à l'envahir. C'est ainsi qu'il déclara d'une voix assez busque: -Tu voulais mourir, ou quoi?! | |
| | | | Elizabeth Colleen
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| | Sujet: Re: Escalade [PV Jacob] Sam 31 Jan - 18:44 | |
| Tout s’était passé si vite : le vent, la chute, et ce jeune homme, qui me tenait à présent dans ses bras. J’observai le haut de la falaise ; mais comment pouvais-je être encore en vie après une telle chute ? C’était insensé ! Il devait bien avoir eu cinquante mètres de hauteur qui m’avait séparée de la Terre ferme, or, en ce moment même, ce jeune garçon me toisait de son regard sombre et perçant, les bras dans le creux de mes genoux et de ma nuque. Ce ne fut que quelques minutes plus tard que je repris mes esprits, le repoussant lorsqu’il tenta de me reposer au sol et m’éloignant de quelques pas. Ma tête était lourde de questions auxquelles je ne pouvais pas répondre, au grand dam de ma conscience qui tentait de trouver une explication à ce phénomène pharamineux.
Je me mis à réfléchir, essayant tant bien que mal de me remémorer les évènements qui ne devaient avoir durer que quelques secondes, tout au plus. Tout d’abord, il y avait eu cette bourrasque qui m’avait emportée irrésistiblement en direction du sol, comme si je n’avais été qu’un aimant – ce qui, en soi, n’était pas totalement faux, si l’on prenait en compte la gravité terrestre. Puis, il y avait eu ce jeune homme ; alors que je n’avais même pas encore dégringolé de dix mètres de hauteur, il m’avait rattrapée, s’était éloigné des rochers tranchants à l’aide d’un coup de jambe futile sur la paroi rocheuse et était retombé sur ses deux pieds sans la moindre blessure. Le tout avec une grâce inégalable, bien entendu.
La remémoration de ces évènements me fit tourner la tête, et je du m’asseoir pour ne pas risquer de m’écrouler comme une crêpe dans l’eau de la crique. Je me fichais d’être trempée – pour le moment, du moins ; j’étais bien trop obnubilée à chercher une explication plausible à ce que je venais de vivre.
Je tournai la tête afin de toiser mon « sauveur ». Ce dernier me vrillai toujours du regard ; la colère était palpable autour de lui, : il tremblait de tout son corps, comme si une bête immonde avait été prête à déchirer sa peau pour sortir de son corps et me dévorer. Apeurée, je reculai de quelques pas, tout en notant ses traits bilieux.
Il était grand, très grand, sa taille avoisinait sans doute les deux mètres de hauteur et, s’il le voulait, il aurait pu facilement passer dans le livre des records du monde avec ce qu’il venait d’accomplir. Malgré sa taille imposante, il possédait un visage enfantin que la maturité semblait avoir durci au fil des années, renforçant ses courbes et ses traits, le rendant plus « homme ». Son torse affichait une musculature dénuée de toute imperfection, tant et si bien qu’elle me fit déglutir et écarquiller les yeux maladroitement.
Après quelques minutes d’un silence pesant, il décida de prendre la parole lorsqu’il remarqua ma résignation à parler.
« Est-ce que ça va ? », demanda-t-il, soudain soucieux.
Je ne répondis pas. Cette question était d’une absurdité grandiloquente. Je venais de dégringoler d’une falaise de plus de 100 mètres de haut, j’avais faillis hacher mon corps en fins morceaux de viande fraîche en tombant sur des rochers aussi aiguisés qu’une lame de couteau, et il osait me demander si j’allais bien ?
Deux solutions me vinrent à l’esprit, soit il ironisait, soit il était sérieux, auquel cas, je me demandais ce qu’il avait dans la tête …
Malgré ma peur, ma colère et mon irritation de ne pas avoir pu me sauver toute seule de cette situation, je lui étais reconnaissante. Sans lui, j’aurais sans doute été transformée en steak haché à l’heure qu’il était …
Soudain, la colère reprit le dessus sur son appréhension, et il me posa une autre question, ignorant ainsi mon silence. Sa voix tremblait d’une colère effrayante ; elle se répercutait en échos tonitruant sur les parois de la falaises.
« Tu voulais mourir ou quoi ?! »
Piquée au vif par le ton avec lequel il me parlait, je me levai d’un bond et répliquai avec autant de colère que je pouvais en mettre dans ma voix. Malheureusement, elle tressaillit, et n’eut pas l’effet escompté : elle ne se répercuta même pas en écho, tant elle était faible …
« J’aurais très bien pu m’en sortir seule, mentis-je en rougissant, tu aurais du me laisser tomber. Je contrôlais parfaitement la situation. Je serais retombée dans l’eau sans aucune égratignure ! Et pour ta gouverne, suis-je une personne qui semble avoir envie de se suicider ? Non ! Je cherchais simplement à faire de l’escalade, c’est un plaisir comme un autre ; chacun est libre de faire ce qu’il souhaite, à ce que je sache ! »
J’avais honte. Il m’avait sauvé la mise, et pourtant, je lui criai dessus comme si tout cela ne découlait que de sa seule faute - tout en sachant pertinemment que tout cela ne découlait que de ma faute à moi.
Inspirant profondément, j’ajoutai après quelques secondes de silence, d’une voix un peu plus amicale :
« C’est à toi de me donner des explications … comment as-tu fait pour me rattraper à une telle vitesse et à une telle hauteur ? C’est insensé ! Ce n’est pas « humain » ! »
La tête me tourna encore une fois, et je du pour la seconde fois m’asseoir dans l’eau chaude de la crique, les vêtements trempés par la mer et grelottant de froid au contact du vent. Un autre détail me revint alors en tête ; il était vêtu d’un jean troué et d’un simple tee-shirt noir. C’était plutôt étrange …
« Tu n’as pas froid ? Tu es fou … tu risques de tomber malade … », lui dis-je sans un seul regard : j’avais bien trop honte pour le regarder dans les yeux. | |
| | | | Jacob Black
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| | Sujet: Re: Escalade [PV Jacob] Sam 31 Jan - 23:48 | |
| Surpris par la tournure qu'avait pris sa journée, Jacob essayait de ne pas céder à une colère démentielle et dangereuse. Il pouvait sentir chaque centimètre carré de sa peau frémir de rage, comme si le loup garou en lui tentait vainement de sortir de sa cage. Heureusement pour la jeune femme, il avait appris avec le temps, à contrôler ses transformations. Et depuis qu'il était ce qu'il était, il avait connu des frustrations pires que celles ci. Néanmoins, il lui fallu tout son sang froid et toute sa concentration pour se calmer un peu. Il ferma les yeux un instant et inspira longuement tout l'air que ses poumons lui permettaient d'inspirer. Il les rouvrit juste à temps pour voir une vague de reproches durs et secs sortir de la bouche de l'inconnue. Elle s'était redressait et lui en voulait d'être intervenu pour la rattraper. Jake écarquilla les yeux, surpris par autant d'orgueil et de mauvaise foi. S'il n'avait pas été là, aucun doute qu'il ne resterait d'elle que quelques morceaux de chairs épars. Ce reproche confirma le soupçon qu'il avait eut quant à ses intentions. Pour lui, il ne faisait presque aucun doute qu'elle avait essayé d'en finir avec ses jours, ou au moins de mettre sa vie en danger. Malgré la dénégation, il ne voyait pas quelle autre raison pouvait l'avoir incité à agir avec aussi peu de bon sens. Puis, comme si de sortir un flot d'insultes avait été la chose la plus naturelle du monde, le ton de la jeune femme changea du tout au tout, et elle fronça les sourcils en l'observant minutieusement.
« C’est à toi de me donner des explications … comment as-tu fait pour me rattraper à une telle vitesse et à une telle hauteur ? C’est insensé ! Ce n’est pas « humain ! »
-Depuis quand sauver la vie nécessite qu'on fournisse des explications?
Malgré sa répartie, ses questions le mettaient mal à l'aise. Faire un bon de plus de cinquante mètres n'étaient certes pas humains, mais il se voyait mal parler de sa condition de loup garou à une personne qu'il ne connaissait pas. Il se contenta de glisser une main dans ses cheveux ébouriffés, et sourit lorsqu'elle lui dit que son geste n'avait pas été humain. Un sourire qu'il essaya de rendre moqueur. Mais son entreprise n'avait pas l'air de marcher et déjà, elle lui posait une question quant à sa tenue. Jake haussa les épaules, et avec un ton plus dur qu'il ne l'aurait voulu car toujours emprunt à la colère, il déclara:
-Je ne suis pas une petite nature. Les Quileutes ont le sang chaud. Si quelqu'un doit fournir des explications, c'est plutôt toi! Qu'est-ce qui t'as pris de grimper sur la falaise?! La roche est instable et glisse, surtout en cette période de l'année, même pour les gens de la région qui en ont l'habitude!
En lui faisant à son tour des reproches pour lui montrer que sa conduite avait été irrésponsable, Jacob espérait bien qu'elle oublierait ses questions quant à ses capacités et sa force extraordinaire. Mais elle avait déjà tant remarquer en si peu de temps, qu'il doutait qu'elle ait déjà oublié... | |
| | | | Elizabeth Colleen
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| | Sujet: Re: Escalade [PV Jacob] Dim 1 Fév - 17:06 | |
| [Désolée ... post trop nul T.T] Le vent s’était calmé ; quelques rayons de soleils parvenaient à traverser la couverture nuageuse sans pour autant réussir à réchauffer ma peau – heureusement, je ne me trouvais pas exposée totalement à l’air libre, en vérité, j’étais dans la flotte jusqu’au bassin. Comment l’eau de mer pouvait-elle être plus chaude que la température ambiante de l’air ? Encore une fois, il me semblait être confrontée pour la seconde fois de la journée à un phénomène des plus étranges. Ou alors, tout cela n’était que purement scientifique … peut-être que le peu d’eau que contenait la crique réussissait à se réchauffer à l’aide des quelques rayons de soleils qui parvenaient à percer les nuages de la voûte … Ou alors, peut-être que la chaleur de l’eau ne découlait que de la faute de ce jeune garçon ; c’était un véritable radiateur : la température de son corps dépassait pour sûr les 37 degrés. Je l’avais remarqué lorsqu’il m’avait prise dans ses bras : une bouffée de chaleur m’avait envahie.
Sa voix aux intonations si sérieuses et graves me délogea de ma rêverie – me fit sursauter, même. Aussi, je m’autorisai un regard vers son visage. Ce dernier était marqué par l’étonnement. Avait-il été blessé par ce que je venais de lui dire ?
Une vague de regret me fit vaciller. Ca n’avait pas été mon but … J’avais simplement tenté de me justifier, de me donner de la contenance ; J’avais toujours été nulle en sport. Lorsque j’étais arrivée ici, je pensais pouvoir faire remonter ma moyenne, et voilà que je me retrouvais en compagnie de personnes qui sautaient bien plus haut que les Kangourous savaient le faire ! C’était pour le moins frustrant … Et ce qui l’était plus encore, c’était que je n’avais pas réussie à me sortir seule de cette situation délicate N’étais-je qu’une bonne à rien ? Il fallait croire que oui.
Je tournai la tête, mes joues rosies par la honte.
« Depuis quand sauver la vie nécessite que l’on fournisse des explications ? »
Pour le coup, il me fauchait l’herbe sous le pied ! Si mon cerveau avait été seulement muni d’une once de logique, je l’aurais remercié, puis nous n’en aurions plus parlé. Toutefois, en ce moment, beaucoup trop de phénomènes étranges se déroulaient autour de moi pour que je puisse passer celui-ci sous silence. Au départ, je n’y avais pas prêtés attention, mais au fur et à mesure que ces évènements s'étaient multipliés, j’avais pris peur … On aurait dit que j’étais un véritable catalyseur de paranormal !
J’ouvrai la bouche, la refermai. Devais-je lui en parler ? Après tout, il n’était qu’un inconnu. Me prendrait-il pour une folle, si seulement je lui avouai ? Sans doute … Aussi, j’enchaînais sur son accoutrement – plutôt étrange, si l’on prenait en compte le fait qu’il ne faisait pas plus de 10 degrés en dehors de l’eau.
« Je ne suis pas une petite nature, m’affirma-t-il durement. Les Quileutes ont le sang chaud. Si quelqu’un doit fournir des explications, c’est plutôt toi ! Qu’est-ce qui t’as pris de grimper sur la falaise ? La roche est instable et glisse, surtout en cette période de l’année, même pour les gens de la région qui ont l’habitude. »
Sa réponse me surprit. Il venait de riposter avec un tel machisme et un tel tact que j’en étais bluffée. Que devais-je lui répondre ? Mon silence ne le contenterait pas indéfiniment. Toutefois, je ne pouvais lui avouer que l’ennui m’avait gagné, que je cherchais des sensations fortes afin de réanimer mon esprit qui était comme … endormis, si je puis dire. Il aurait interprété cela comme une tentative de suicide – même si ce n’était pas totalement faux …
« Et bien, c’était un simple entraînement. La routine quoi … Je n’ai pas pensé à regarder la météo, c’est tout. C’était une erreur de ma part, certes, et je te remercie d’avoir été présent, lui répondis-je avant de me lever et de le regarder dans les yeux. Excuse moi, j’ai fait preuve d’une grande mauvaise foi, tout à l’heure … sans toi, je serais sans doute morte à l’heure qu’il est, lui avouai-je en montrant du doigt les rochers aiguisés. »
En agissant ainsi, j’espérais qu’il goberait mon mensonge ; je ne voulais pas qu’il me surveille sans arrêt pour vérifier que je ne tentais pas de mettre fin à mes jours – de toute façon, je ne reprendrais plus autant de risque : J’avais voulu de l’adrénaline, et, Dieu était témoin qu’on m’en avait donné … Toutes les parcelles de mon corps étaient comme électrifiées.
« Cela n’explique pas le bond de cinquante mètre que tu as fait pour me sauver de la mort …, ajoutai-je avant d’effleurer sa peau hâlée. Ni la chaleur de ta peau … »
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| | | | Jacob Black
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| | Sujet: Re: Escalade [PV Jacob] Sam 7 Fév - 13:24 | |
| [HS: Désolé pour le retard et pour la médiocrité du poste!^^] Jacob n'avait pas l'habitude de parler durement à qui que ce soit. Son tempéramment insouciant et gai faisait de lui quelqu'un de chaleureux, généralement apprécié de tous, à l'exception des vampires. Pourtant, lorsqu'il ouvrit la bouche et qu'il répondit à la jeune femme qu'il venait de sauver, sa voix étonament brusque et froide le surpris. Il ne savait pas à quoi ressemblait l'expression de son propre visage, mais la gène et l'absence de réplique cinglante chez son interlocutrice, le fit penser qu'il ne devait avoir l'air gentil. Pour sa défense, il avait été jusqu'alors, dans un tel de léthargie, que sa chute l'avait surpris et destabilisé. Heureusement que le côté lupin en lui avait été plus rapide à réagir. Lui qui avait eu besoin d'aventure, il était servi. Après lui avoir expliqué que la falaise était dangereuse d'un ton si froid, il aurait pensé que la jeune femme partirait, furibonde. Mais elle se contenta de souffler et de s'excuser pour sa conduite. C'était trop facile. Se rendre coupable en accusant la météo ne pouvait être la raison de son ascension jusqu'au sommet des falaises. Les nuages étaient constamment présent sur LaPush, et la pierre glissante brillait de loin. Elle avait forcément vu que les conditions de sécurité n'étaient pas avec elle. Cette réflexion ramena Jacob dans la perspective qu'elle avait sûrement voulu se mettre en danger. Quoiqu'il en soit, il préférait croire qu'elle ne recommencerait plus, même s'il n'était pas convaincu. L'important était qu'elle allait bien et qu'elle n'était pas en lambeaux comme elle aurait pu l'être s'il n'avat pas été là. Cependant, trop occupé à la rattraper avant qu'elle ne touche les pics tranchants des rochets, il n'avait pas fait attention à ce qu'elle pouvait remarquer ou pas. Les questions qu'elle lui posa ensuite, indiquaient qu'elle avait été plus attentive qu'il ne l'aurait pensé. « Cela n’explique pas le bond de cinquante mètre que tu as fait pour me sauver de la mort … Ni la chaleur de ta peau … »
Jacob arqua un sourcil et leva les yeux vers la falaise, puis les plissa et fit semblant de paraître surpris. Il ne pouvait pas révéler la vérité sur sa condition de loup garou, et par conséquent, il était dans l'incapacité de lui répondre honnêtement La seule façon de s'en sortir sans la faire douter de sa bonne foi, était de paraître surpris. - Woow... Cinquante mètres, vraiment?! On n'imagine pas tout ce que l'adrénaline peut vous faire faire en cas de besoin! Il parla d'un ton détaché, presque gai, puis revint poser ses yeux sur la jeune femme qui continuait de le regarder, sceptique. -Et pour ce qui est de la température, tu verras que tous les indiens de la réserve sont habitué au froid. J'ai pas besoin d'une veste pour avoir chaud.. Il espérait vraiment qu'elle le croirait sans poser trop de questions, car il n'avait guère d'autres arguments pour expliquer son sauvetage. Pour changer de sujet, il lui demanda d'ou elle venait: -Tu n'es pas d'ici, ça se voit... D'ou tu viens?
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