Twilight, la Fascination
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Rpg sur la saga de Stephenie Meyer
 
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 Egarée ... [PV Edward]

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Elizabeth Colleen
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MessageSujet: Egarée ... [PV Edward]   Egarée ...  [PV Edward] EmptySam 31 Jan - 16:57

    Le silence ; doux ; apaisant. Voilà ce qui ressortait de ce lieu qui mêlait à la fois étrange et réel. Le regard inflexible, je scrutais l’orée des bois avec intensité, gravant dans les méandres de mon esprit la moindre courbe que mes prunelles pouvaient entrevoir, la moindre couleur. Le spectacle qui s’offrait à mes yeux, il fallait le dire, était identique au décor d’une représentation théâtrale ; comme si l'on avait tracé ses limites à la règle, le bois s’arrêtait net pour laisser place à une plaine verdoyante dont l’herbe se plissait sous la force incessante qu’exerçait le vent sur elle. Malgré la lumière qui demeurait dissimulée derrière un amalgame de nuages à l’apparence à la fois duveteuse et abrupt, la forêt ne perdait rien de sa beauté : les branches noueuses des arbres s’entremêlaient entre elles, affichant des formes curieuses et insolites. Les feuillages d’un vert vif éclatant étaient quant à eux si proches les uns des autres qu’ils ne paraissaient être qu’une couverture aux teintes émeraude que l’on aurait posé sur un tas de bois décousu. C’était pour le moins déconcertant, tant et si bien que moi-même, qui m’était il y a quelques mois promis de n’être étonnée de rien en restait bouche bée.

    Coupant court le fil de ma pensées, je reportai mon attention sur l’orée du bois. L’hésitation me nouait les entrailles. Que fallait-il que je fasse ? franchir les quelques pas qui me séparaient des bois ou bien rebrousser chemin ? … Mon hésitation prenait sa source au cœur même de l’apparence de la forêt. Elle était bien trop calme et trop belle pour y faire un voyage de tout repos. Elle était ravissante d’extérieur, mais il se pouvait bien qu’elle ne soit que pourriture en son intérieur … C’était même quasiment certain. Toutefois, j’avais la désagréable impression que si je ne m’y rendais pas, je manquerais quelque chose. Sans doute était-ce encore cette intuition à laquelle je n’avais jamais demandé d’intervenir et qui refaisait surface au gré de ses envies.
    La voyance était un véritable mystère pour moi : en résumé, j’étais l’esclave de ma capacité ; toutefois, ces derniers temps, mes intuitions s’étaient précisées et se manifestaient bien plus souvent que de coutume. Malgré cela, je restais persuadée qu’il ne s’agissait pas de don : pour moi, il était clair que ce n’était qu’une intuition « naturelle ».
    Une voix féminine me délogea de ma rêverie, et je me retournai vivement pour faire face à mon interlocutrice ; mon amie Solenne était belle. Bien plus belle que moi-même je ne l’étais. Ses cheveux d’un blond vénitien encadraient son visage aux traits fins et lui tombaient en cascade sur les épaules. Deux perles, d’un bleu turquoise luisant malgré la couverture nuageuse qui était quasi constante à Forks, étaient séparées par un nez aux courbes effilées et sa peau, aussi blanche que de l’albâtre semblait être celle d’un ange. Je restai pour la seconde fois de la journée bouchée bée devant une telle beauté. Malgré le fait que nous nous voyions tous les jours et que nous partagions toutes deux le même dortoir, je ne pouvais détacher mes yeux de sa silhouette.

    « Elly ? Ca va ? Ton teint est blafard … tu n’es pas malade au moins ? Je ne veux pas t’avoir forcée à venir avec nous pour te reconduire à l’orphelinat avant même d’avoir entamé la sortie ? Tu aurais dû mettre un peu de fond de teint, débita-t-elle à une telle vitesse que j’eu du mal à tout comprendre. »

    Je lui renvoyai un sourire sincère et lui répondis avec une voix qui se voulait rassurante.

    « Ca va, t’inquiète pas, lui assurai-je avant de rajouter quelques secondes plus tard. J’aurais ma vengeance de toute façon ! »

    Solenne fit la moue et partit en direction de la forêt rejoindre le groupe d’élèves qui nous attendait. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Finalement, peut-être que cette sortie que j’appréhendais tant n’allait pas être un véritable désastre. Peut-être allais-je réellement m’amuser, bien que j’en doutais fort.
    L’esprit serein, je m’avançai de quelques pas avant de rejoindre les miens, ceux que j’étais sûre à 100% de porter dans mon coeur. Ma véritable famille. A présent, les bois ne me paraissaient plus aussi mystérieux. Seule, j’aurais eu bien plus peur, mais à présent que j’étais en compagnie de tous mes amis, rien ne me paraissait difficile … C’est ainsi que je m’aventurai dans les bois, inconsciente de la zone dangereuse dans laquelle je pénétrais.

    . :.


    Le souffle haletant, les bras autour des genoux et la tête entre ces deux derniers, j’avais peur. Tout s’était passé si vite : j’étais partie en quête d’un coin tranquille afin de faire le vide, de méditer, et en voulant retourner sur mes pas, je m’étais égarée. A présent, je tremblais. Non pas de froid, mais bien de peur. Une peur qui prenait possession de mon corps, me forçant à me recroqueviller sur moi-même, assise au pied d’un arbre aux branches lugubres. La forêt était emplie de tant de bruits suspects … Il était si difficile de s’y retrouver …
    Les choses ne s’étaient pas arrangées lorsque la pluie était venue s’ajouter à ce tableau lugubre. A présent, les lieux étaient emplis des bruissements du feuillage et de craquements de branches.
    Soudain, les buissons épineux s’affolèrent, comme repoussés par quelque chose de puissant. Effrayée, je hurlai …
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MessageSujet: Re: Egarée ... [PV Edward]   Egarée ...  [PV Edward] EmptySam 31 Jan - 22:27

    La forêt à perte de vue s’offrait à moi, tel un magnifique tableau de la Renaissance. Comment ne pas être impressionné par ce cadre d’une couleur uniforme, tacheté de noir par-ci par-là. L’immensité de ce terrain était à faire peur. Des maladroits si perdraient presque. Le paysage ressemblait à un gigantesque labyrinthe, où personne ne se retrouvait jamais. Exception mise à part. J’en avais finit depuis longtemps avec la peur de ne jamais recouvrait mon chemin. Mes sens surdéveloppés me permettaient d’y vivre. J’en avais déjà vécu l’expérience. Je sautais alors d’arbre en arbre, grimpant sur les plus hautes branches. Mes mains caressant les feuilles, découvrant d’innombrables textures. J’en aurais été presque émerveillé, si ma Vie ne m’avait pas fait découvrir le touché le plus doux au monde. Celle qui, à mes yeux, était parfaite. Personne ne pouvait être comparé à elle. De toute ma vie, je n’ai connu quelqu’un d’aussi surprenante qu’elle. Une personne unique, et qui le resterait dans mon cœur, pour l’éternité.
    Le vent soufflait doucement, frappant mon visage blanchâtre. Mes yeux fermaient, je respirais la liberté. Une chose que j’admirais beaucoup. Je vérifiais, essayant de trouver un danger. Mais il n’y avait rien à l’horizon, juste les bruits des animaux, vivant dans cette forêt. Les oiseaux, si nombreux, volaient au dessus de ma tête, traversant le ciel bleu clair. On n’y voyait encore quelques nuages, assez épais pour ne pas laisser le soleil les franchir. J’étais bien heureux de ne pas avoir à me cacher – ou alors, juste un peu – des autres humains, qui pourraient arpenter les environs. Nous autres n’étions jamais à l’abri de voyeurs un peu trop curieux.
    Je sautais sur un autre arbre, plus petit que le dernier, sans le moindre bruit. Question discrétions, nous étions les meilleurs. J’observais l’horizon, en quête d’une proie facile. Je n’étais pas d’humeur à tuer un gros animal. Ainsi, un puma sera épargné. L’oreille au agai, je repérais la bête. Je réfléchissais au temps que j’aurais mis pour arriver jusqu’à elle ; pas moins de trente secondes. J’étais assez rapide, même plus que les membres de ma famille. Peut-être l’étais-je lors de mon ancienne vie, lorsque j’étais encore un humain. Je me laissais tomber, touchant le sol avec l’agilité d’un vrai félin. Personne n’aurait pu m’entendre. Sans perdre de temps, je fonçais vers ma victime à une vitesse ahurissante. Aucun humain n’aurait pu m’apercevoir, ou du moins, n’aurait pas pu m’identifier en tant qu’être humain. Plus vite que je ne l’avais dit il y a peu, j’arrivais devant l’animal. Il ne m’avait même pas sentit venir. Avec force, j’entrepris de l’enfermer dans mes bras de fer afin de l’immobiliser. Ses jambettes, beaucoup trop fragiles, s’agitaient dans tous les sens, arrachant des touffes d’herbes sur le sentier. Sans plus attendre, je plantais ma mâchoire dans son cou avec une facilité déconcertante. Alors, il n’y eu plus aucuns bruits que le son de ma gorge, buvant le liquide que contenait alors la dépouille de l’animal. Le goût n’était pas mauvais, mais pas meilleur que celui d’un puma en alerte. Je n’essayais pas d’imaginer celui d’un humain… ce goût était inégalable… Unique. Un vampire niant ce fait était un grand menteur.
    Lorsque j’eusse finit, je laissais le corps à terre. Il n’y avait aucune goute de sang, pas même un pli sur mes vêtements. J’avais appris, avec le temps, à me nourrir sans créer de dégâts dont je me serais passé. Repu, je pris une bouffée d’aire, inspirant l’air frais jusqu’à mes poumons. L’expirant avec soulagement. Je repensais alors à Bella. Elle faisait souvent ça lorsqu’elle était stressée. C’était un moyen comme un autre de se sentir mieux. Mais ça n’avait pas grand effet sur moi. Peut-être parce que je n’avais pas vraiment besoin de ça. Quoi qu’il en sorte, je repartis, laissant le reste de l’animal là. Personne ne pourrait en conclure qu’un vampire était passé par ici. Après tout, les vampires n’existent pas, dans le monde des humains.
    Satisfait de mon après-midi, je courrais à travers les arbres, grimpant sur les gros rochés qui jonchait le sentier. Je ne savais pas vraiment où je me rendrais, maintenant. Que faire, lorsque l’on a la vie devant vous ? Ou plutôt devrais-je dire ; l’éternité devant moi. Si j’avais pu, ce jour là, guérir de cette horrible maladie, jamais, ô grand jamais, j’aurais laissé Carlisle me transformer en ce monstre que j’étais à présent. Je déteste tant ce que je suis. Mais il n’y a aucun remède pour devenir celui que j’aimerais être. A savoir, un être humain, comme tous ceux qui peuplent la Terre. J’aurais aimé être comme Bella. Vivre avec elle, vieillir avec elle. Et un jour, mourir avec elle. J’aurais voulut vivre une vie paisible, dans ses bras à elle. Pouvoir rêver. Comme elle. Mais plus rien n’est possible, maintenant.
    Tête baissée, je marchais. Je m’étais moi-même attristé. Quel imbécile je faisais !
    Soudainement, sans que j’en sache la raison, une voix me parvint. Ou plutôt, un souffle. Un humain ? Possible, nous étions en pleine après-midi, et les habitants de Forks n’étaient pas contre une petite balade en forêt. Cependant, la pluie me fit penser tout le contraire. La pluie ; un élément de la nature que je déteste au plus au point. Les nuages me convenaient parfaitement, mais rien n’était parfait ici, sans une bonne journée de pluie incessante.
    Je me penchais alors, voulant mieux entendre. Les gouttelettes de pluie claquaient contre les feuilles des arbres, et m’empêchaient de localisé la respiration que j’avais entendu. Elle semblait plus au Nord, non loin d’où j’étais. Curieux, j’avançais dans la direction, restant bien caché. Personne n’avait à savoir que j’étais ici. Ah, la voilà, ma respiration. Je fus surprit de trouver cette jeune fille, nouvelle à Forks. Elizabeth Colleen, si ma mémoire ne me jouait pas des tours – ce qui était très, très rare. Elle semblait terrorisée. S’était-elle perdue ? Probablement. Ses mains tremblaient, et ses yeux émeraude allaient de-ci de-là, cherchant d’où venaient les bruits de la forêt. Ses cheveux presque blonds collaient son visage. Apparemment, la randonné – et la pluie – n’était pas son fort. Puis, une question me vint en tête ; que devrais-je faire ? La ramener ? Mon côté « sauveteur » me disait que ce serait aimable de ma part, mais l’autre partie de moi me dictait le contraire. Que lui dirais-je ? Que j’étais venu me nourrir ? Ironie bien sûr. Jamais je ne lui dirais une telle chose. Mon cerveau se mit à réfléchir, alors qu’un cri horrifié trancha le silence qui régnait en ces lieux. M’avait-elle aperçu ? Non, mais sans m’en rendre compte, je m’étais approché un peu trop d’elle, et les buissons où je m’étais installé bougé à mes gestes – pourtant si discrets. Je ne savais que faire. Me montrer était trop risqué. Mais la laisser là, seule, … me répugné. J’avais été si bien élevé. Comment pouvais-je faire une chose pareille ? Une idée me vint à l’esprit, et je m’avançais vers la gauche, voulant arriver par l’arrière. Lorsqu’elle fut dos à moi, je franchis les feuilletages, en faisant mine d’être épuisé. J’étais très bon pour la comédie.
    « Ah enfin je trouve quelqu’un. Mon Dieu, tout va bien ? » Tout compte fait… je n’étais pas très sûr de m’en sortir. Je détestais tellement mentir que tout pouvait flancher au moindre excès.
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MessageSujet: Re: Egarée ... [PV Edward]   Egarée ...  [PV Edward] EmptyDim 1 Fév - 0:27

    Je tremblais. Pire même : Je suais, en proie à une crise de panique que je ne me sentais pas capable de repousser. Comment Solenne était-elle parvenue à me convaincre de les accompagner ? Pourquoi m’étais-je éloignée du groupe ? N’avais-je donc dans le cerveau qu’un néant semblable à celui de l’espace ? Il fallait croire que oui. J’avais fait preuve d’une absurdité grotesque en croyant dur comme fer que je retrouverais mon chemin dans cette forêt qui ne manquait pas d’espace ! Intelligente comme je l’étais, j’avais réussi à me mettre dans une situation que je n’étais pas capable de gérer. La forêt était si grande … comment les autres allaient me retrouver ? Je n’en avait aucune idée, et c’était bien cela qui m’affolait. De plus, la nuit approchait à grand pas ; bientôt, les sous-bois seraient envahis d’une intenable obscurité et des bruits de créatures nocturnes que je redoutais tant … Et si les loups me dévoraient ? Non … j’étais absurde, sans doute n’y avait-il pas de loups ici … ou peut-être que si.
    J’éclatai en sanglot. Un sanglot qui se mêla à la pluie qui dégoulinait en torrents glacés le long de mes joues, se frayant un chemin entre mes vêtements, mouillant ma peau blanchie par la fatigue et le désespoir. Que devais-je faire ? Crier ? C’était sans doute la meilleure chose qu’il me restait à faire. Mais, et si mes cris attiraient une créature de la forêt ? Un loup ? Ou pire même, un ours ? Serais-je épargnée, ou bien serais-je réduite en charpie en moins de quelques secondes à coups de dents et de griffes ?
    La vision d’horreur qui surgit dans mon esprit me fit trembler de plus belle. A présent, je claquais des dents. J’étais tétanisée. J’avais si peur que le moindre bruit me faisait sursauter ; même le roulement de la pluie qui ruisselait incessamment le long des troncs d’arbres me faisait tressaillir. Toutefois, un bruit plus suspect attira mon attention. Un bruit de mouvement presque imperceptible qui secoua les buissons épineux, non loin de là. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
    Prise de panique, je hurlai d’effroi, espérant ainsi effaroucher l’animal qui se cachait et qui m’épiait, prêt à me dévorer, à me découper en morceaux. J’étais au bord de l’évanouissement, mes yeux révulsés par l’horreur me faisaient souffrir tant mes paupières papillotaient, refusant de me faire assister à ce qui allait se dérouler sous peu. Une partie de mon cerveau m’obligeait à fermer les yeux afin de m’épargner le désastre, l’autre, piquée par la curiosité, souhaitait les laisser ouvert ; c’était ce litige entre ces deux parties de mon cerveau qui était au cœur même du clignement incessant de mes paupières.
    Soudain, le bruissement continu des feuillus se tût. S’ensuivit alors une minute de silence uniquement interrompue par le claquement de mes dents et le perpétuel ruissellement de la pluie. Etait-Il partit ? Lui avais-je fait peur ? Une vague de soulagement envahit mon être, malgré le doute qui subsistait. Je me levai, observai les environs, peu certaine de ce que je devais faire et …
    Aussi soudainement que l’orage éclate, le bruissement des feuillages reprit de plus belle. Je sursautai, frôlant la crise cardiaque, m’écroulant par terre comme si j’avais été morte. L’animal renoncerait peut-être à m’avaler si je ne bougeais pas … Je m’autorisai toutefois un coup d’œil, tentant vainement d’apaiser les tremblements qui secouaient mon corps. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je m’aperçu que ce n’était autre qu’Edward. Le pauvre paraissait épuisé, au bord du gouffre même. Que faisait-il ici ? Pourquoi était-il autant fatigué ?

    « Ah, enfin, je trouve quelqu’un. Mon dieu, tout va bien ? »
    , me lança-t-il alors que j’étais à terre.

    Pour le coup, je paraissait ridicule, là, allongée au pied d’un arbre, à faire la morte … Aussi, je me relevai d’un bond, me ruait sur lui et le prenait par la main afin de l’entraîner dans les bois. Il fallait courir. Courir pour survivre. La bête ne devait pas être loin …
    Bizarrement, sa peau était glaciale. Douce, mais aussi froide que de la neige. C’était très étrange. Moi qui avait froid, je devais lui paraître aussi brûlante qu’un feu de cheminée, en comparaison. Après plusieurs minutes de course effrénée, je m’arrêtais, haletante, soufflant comme un bœuf. Je lui jetai un coup d’œil, vacillai sous la surprise : il n’était même pas essoufflé ! Je rougis : pour le coup, ma fierté venait de se prendre un coup au beau milieu de l’estomac. Etais-je si nulle que cela en endurance ?
    Lui, devait se poser beaucoup de question. Aussi, avant qu’il ne m’assaille, je lui expliquai la situation d’une voix peinée :

    « Edward … je suis … si heureuse … de te voir …, parvins-je à formuler, à bout de souffle. Il ne faut pas … rester là … trop longtemps … une bête rode … Je pense avoir réussi … à l’effrayer … »

    Fatiguée, je m’asseyais au pied d’un arbre, tentant tant bien que mal de reprendre ma respiration, plongeant ma tête dans mes bras – j’étais aussi bruyante qu’un poissonnier …
    Etrangement, il ne semblait pas inquiet. Il était même plutôt amusé … Non mais ! N’était-il qu’un inconscient du danger que l’on encourait ?!

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MessageSujet: Re: Egarée ... [PV Edward]   Egarée ...  [PV Edward] EmptyDim 1 Fév - 20:26

    Levant les yeux au ciel, je perçus un nuage dense emplit d’eau. Nous serions bientôt trempés jusqu’aux os. Le vent soufflait plus fort, comme pour m’emmener avec lui dans les hauteurs. Mais jamais il ne m’aurait. Je restais là, pieds joins sur le sol, attend une réponse de sa part. Avait-elle eu peur de moi ? Probablement. Son cris apeuré m’avait certifié mon hypothèse, qui n’en était pas tout à fait une, tout compte fait. Ne devait-elle pas être heureuse de me voir arriver près d’elle ? J’aurais pu la guider vers la route. Elle en aurait été soulagée, sans aucuns doutes. M’avançant encore, je remarquais que son esprit était tout aussi torturé qu’elle. Il était vrai que la forêt était l’habitation de nombreux animaux sauvages, et je n’aurais pas pu la sauver d’une bête sans mettre en pratique ma force herculéenne, ni même ma vitesse inhumaine. Comment aurais-je fait ? Lui aurais-je demandé de se cacher, et de fermer les yeux, jusqu’à ce que je revienne, sans la moindre égratignure ? Absurde. Complètement déraisonnable. Rien ne me disait qu’elle obéirait à mes ordres, et resterait bien derrière les buissons. Toutes les filles étaient curieuses, et il ne fallait rien pour qu’elle me regarde tuer l’animal. Lorsque je sortis de ma cachette, ses tremblements s’accentuèrent, et un cri épouvanté fit partir toute vie des alentours. Ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle finit coucher à terre, le visage encerclé par ses bras. De toute évidence, je lui avais fait la peur de sa vie.
    Je jouais toujours le jeu d’un autre jeune homme, essoufflé par la marche. Mes cheveux ambrés s’étaient écrasés sur ma nuque, ainsi que sur mon front, tel un mannequin photographié. La pluie rendait mes vêtements collants, irritants. J’aurais aimé me sécher, où même retirer ma chemise légère, mais cela n’aurait pas fait bonne impression… Elle semblait croire à mon coup de théâtre et ne répliqua pas une de ces phrases dont je me serais bien passé. Aussi, je la fixais hébété. Pourquoi était-elle aussi apeurée ? Pourquoi paniquait-elle encore ? Il n’y avait rien – à par moi – de dangereux ici. Mais ça, elle n’était pas censée le savoir.
    Sans que je puisse tout de suite m’en rendre compte, Elizabeth s’était levée à vitesse grand V et s’était hâtée vers moi. Je ne pus protester au contact de sa main contre la mienne, m’emportant loin du lieu de notre rencontre. Sa peau, si brûlante m’avait fait l’effet d’un courant électrique directement déclenchait en moi. Comme ce jour où Bella m’avait touché, pour la première fois. J’avais eu si peur qu’elle parte en courant, horrifiée par sa découverte. Mais Elizabeth semblait prendre cette constatation comme l’avait prise Bella, auparavant. Je me laissais emporter à travers les arbres, marchant plus que courant sur le sentier mouillé. La pluie ne s’arrêtait pas, et je me pris à rêver d’un soleil, éblouissant ma peau lisse.
    Une fois certaine d’être loin de tout danger, Elizabeth s’arrêta, et s’écroula littéralement auprès d’un arbre, époumonée par la course qu’elle avait faite. Son visage se tourna vers moi, me toisant avec surprise. Et je ne comprenais que maintenant la faute que j’avais commise. N’étais-je pas censé être complètement épuisé, tremblotant de froid ? Jamais plus je ne venterais mes qualités d’acteur. J’aurais aimé lui révélé qu’elle avait été plus que rapide. Mais répondre à sa pensée n’était pas une bonne solution. Ainsi, je la laissais débecter son discours d’excuse, respirant plus normalement qu’il ne l’aurait fallut.
    « Edward… je suis… si heureuse… de te voir… Il ne faut pas… rester là… trop longtemps… une bête rode… Je souris à sa réplique. Croyait-elle vraiment qu’un animal était à notre poursuite ? S’il y en avait vraiment un, il nous aurait déjà mangés. Enfin, il l’aurait déjà mangé. Je pense avoir réussi… à l’effrayer… » Je ne pus retenir un rire. Estimait-elle son cri assez effrayant pour éloigner une bête ? Elle l’aurait sans doute plus excité qu’autre chose.
    Ma décontraction sembla la rendre perplexe. Me trouvait-elle fou ? Probablement. Je n’en avais pas la certitude. Son esprit était tout aussi épuisait qu’elle. Lorsqu’elle fut calmée, je débitais, un peu trop serein pour elle ;
    « Tu ne cours aucun danger. Il n’y a absolument personne dans ces bois. » Je me rendis compte alors de ma nouvelle faute. Bien sûr, nous étions seuls dans cette forêt. Il n’y avait personne, même pas un animal. La pluie les avait tous fait se cacher, jusqu’au retour d’un temps meilleur. Je pourrais vanter mon aptitude à la randonnée. Ne disions-nous pas, ma famille adoptive et moi-même, que nous allions camper lorsque le soleil nous faisait honneur de sa présence ?
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MessageSujet: Re: Egarée ... [PV Edward]   Egarée ...  [PV Edward] EmptyLun 2 Fév - 19:48

    J’observai son visage avec plus d’attention, le souffle haletant et précipité. Comment pouvait-il ne pas être anxieux dans une telle situation ? C’était totalement irrationnel … Apparemment, ce que je venais de lui dire n’avait pas provoqué chez lui de réactions – en tout cas, pas de réactions logiques. Les seules expressions qu’affichaient son visage étaient celles de l’amusement et de l’étonnement. Me prenait-il pour une folle ? Auquel cas, j’aurais été très vexée. Mais, peut-être avait-il raison de se moquer de moi … Peut-être qu’il n’y avait jamais eu de bête féroce prête à me dévorer au moindre mouvement que j’aurais fait. Peut-être qu’au final, tout cela n’avait découlé que de la simple faute d’un … rongeur. Avec une soudaineté effroyable, la honte s’empara de mon corps, et, sans que je ne puisse me retenir, mes joues rosirent. En l’espace d’une seconde, je venais de me transformer en poupée de porcelaine … Génial … Comme si je n’étais pas assez ridicule comme ça …

    « Tu ne cours aucun danger. Il n’y a absolument personne dans ces bois. »

    Comment pouvait-il en être aussi sûr ? Certes, peut-être que les bruits de tout à l’heure n’avaient été émis que par un rongeur. N’empêche, j’avais entendu des histoires effroyables sur la forêt … Des histoires de loup, de monstres inconnus tuant et faisant disparaître des personnes. En résumé, des histoires qui me faisaient frissonner chaque fois que j’en causais. – ce que bien entendu je faisais tout pour éluder. Ne s’inquiétait-il pas de ces « histoires » ? Il avait l’air d’avoir été si serein et calme lorsqu’il avait dit cela … J’étais pour le moins troublée.

    « Détrompe toi, lui lançai-je, ce bois n’est pas vide d’humanité, puisque toi et moi, en chair et en os, nous trouvons face à face à l’instant même où je te parle. Et puis … je ne suis pas partie seule. J’étais accompagnée. Enfin, jusqu’à ce que je m’égare … Mais, là n’est pas la question. Comment peux-tu être si certain que NOUS ne courons aucun danger, lui demandai-je en insistant sur le « nous » ? Mes amies m’ont débité tellement d’histoires effrayantes sur les créatures vivant dans ces lieux que … »

    Je m’interrompis. Derrière Edward, les branchages venaient de remuer, imperceptiblement. J’aurais sans doute pu croire que ce n’était que le vent qui berçait les ramures des buissons épineux si seulement deux yeux jaunes ne m'avaient pas fixés. Deux yeux jaunes dans lesquels on pouvait aisément lire ces mots aux caractères soigneusement moulés : « faim de chair ».
    Ma frayeur n’étant que partiellement passée, je me remis à trembler de plus belle. Je levai mon bras agité de soubresauts dans la direction des yeux jaunes, incapable de prononcer le moindre mot : J’avais si peur à présent pour nous deux que j’aurais hurlé contre mon gré si j’avais ouvert la bouche. C’était en quelque sorte mon moyen de le prévenir … - Bien que lever un bras ne soit pas tant révélateur …
    Malheureusement, ce geste fut celui de trop. Celui qui excita la bête. Celui qui la fit se jeter sur nous ; elle était grande, très grande. Aussi, je ne pu discerner tout de suite de quelle espèce animal elle tenait. Son pelage brun sombre tranchait avec la luminescence incessante de ses pupilles dorées et ses griffes, bien plus grandes que mes doigts ne l’étaient, étaient aussi menaçantes qu’un bulldozer. Pour finir, sa tête faisait quasiment trois fois la taille de la mienne – ce dernier détail acheva de me faire douter quant à l’espèce de l’animal : Pour moi, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’un ours.

    Je ne sus où la petite adolescente que j’étais trouva la force de se relever et de pousser Edward sur le côté afin de lui sauver la vie. Ça, ce fut juste avant que la bête ne plonge sur moi, gueule ouverte et griffes dégainées …

    Mon cauchemar devint alors réalité.


Dernière édition par Elizabeth Colleen le Lun 2 Fév - 23:23, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Egarée ... [PV Edward]   Egarée ...  [PV Edward] EmptyLun 2 Fév - 22:28

    En l’espace d’un instant, je ne sus où me mettre, et que dire. Je n’avais pas soulagé sa conscience en lui disant que nous étions sans aucun danger. Et si, par le plus grand des malheurs, une bête surgissait de nul mal, les griffes acérées et les crocs découverts ? Je n’avais aucun doute vis-à-vis de mes capacités à le mettre K.O., mais comment pourrais-je le faire, avec cette humaine, juste en face de moi ?
    « Détrompes-toi, me dit-elle alors, regardant de droite à gauche, comme si quelqu’un pourrait nous entendre, ce bois n’est pas vide d’humanité, puisque toi et moi, en chair et en os, nous trouvons face à face à l’instant même où je te parle. Et puis… je ne suis pas partie seule. J’étais accompagnée. Enfin, jusqu’à ce que je m’égare… Mais, là n’est pas là question. Elle se pencha alors vers moi, ses yeux verts me fixant avec effroi. Comment peux-tu être si certain que NOUS ne courons aucun danger. Mes amies m’ont débité tellement d’histoires effrayantes sur les créatures vivant dans ces lieux que… »
    Que quoi ? Pourquoi dont s’était-elle arrêtée ? Elle ne bougea plus, restant immobile contre le tronc du gigantesque arbre derrière elle. Mon corps resta pétrifié, alors que je comprenais ce qui s’était révélé être tout le contraire de ce que je venais de lui affirmer. Comment avais-je seulement pu ne pas être attentif, alors que dans quelques secondes, la vie d’une jeune humaine serait en danger ? Conscient du péril que nous risquions – oui, car je n’étais pas apte à me battre contre une bête, en présence d’une humaine – je ne remuais pas d’un pouce. Si jamais nous faisions un geste trop brusque, nous serions attaqués sans pitié. Elizabeth, bouche fermée, ne s’était encore pas relevée. Peut-être savait-elle que nous ne devrions pas bouger, ni même trembler, si son corps le permettait. Tentant de me prévenir de la menace, son bras encore mouillé par la pluie de tout à l’heure se leva, dirigeant un long doigt vers l’animal qui se trouvait alors derrière un tas de buissons ardus. Si seulement elle avait sut que ce geste allait être la goute de trop dans le vase, cependant déjà plein…
    Alors, tout ce passa très vite. Le temps d’une demi-seconde. Je n’eu même pas le temps de répliquer, la bête arrivait vers nous. Je pouvais alors sentir son poil contre le vent, sa gorge émettre ce bruit horrible que tout animal sauvage faisait lorsqu’elle trouvait une victime convenable.. Le son de ses pates qui prenaient appuie contre la terre ferme, afin de pouvoir sauter sur nous. Je pouvais entendre les battements de son cœur, plus réguliers que jamais. Pas comme ceux d’Elizabeth, qui quant à eux, n’était pas du tout en rythme. Elle ne semblait même plus respirer. La peur l’avait envahi, ainsi que moi. Comment pourrais-je faire ? Mon cerveau bouillonné, sélectionnant les meilleures idées. Arriverais-je à l’arrêter avant qu’il ne s’en prenne à Elizabeth ?
    Alors que je réfléchissais à une échappatoire, je me sentis pousser. Je ne fus pas surprit en découvrant Elizabeth debout devant moi. Mais qu’avait-elle fait ? Souhaitait-elle mourir ?!
    Je n’aperçu qu’alors la bête ; un immense ours brun aux griffes déployées. Sa gueule ouverte, il plongeait vers l’humaine, conscient qu’il pourrait n’en faire qu’une bouchée. Etait-il trop tard pour la sauver ? Je ne pus réfléchir, mon corps guidé par mon instinct. J’allais probablement regretter ce que j’allais faire.
    Plus vite qu’une fusée, je me mis en position de sage, dents découvertes. Un grognement puissant sortit de ma gorge, tel un animal féroce. Mon saut avait été beaucoup plus impressionnant que celui de l’ours, deux fois plus grand, en y rajoutant la vitesse, grâce à mon élan. Je ne pensais plus à rien, juste à sauver la jeune femme, encore pétrifier par la bête. En une fraction de seconde, j’atterris contre l’ours, déclenchant un énorme bruit, tel un éclair dans le ciel. L’animal tomba à terre, arrachant des touffes d’herbe qui voletèrent autours de lui. Et alors, que ferais-je à présent ?
    Je n’osais pas me retourner, de peur d’apercevoir une Elizabeth apeurée par ma soudaine force. Mais ne l’avais-je pas sauvé d’une mort certaine ?
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Elizabeth Colleen
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MessageSujet: Re: Egarée ... [PV Edward]   Egarée ...  [PV Edward] EmptyMer 4 Fév - 16:10

    Je fermai les yeux. A quoi bon les laisser ouverts ? Dans quelques secondes, tout au plus, je ne ferais plus partie de ce monde. Oui, j’allais mourir. Mourir comme très peu de personnes mourraient de nos jours ; des griffes sanguinaires d’un ours brun. J’imaginais déjà ses dents se plonger dans ma chair, déformer mon corps pour le transformer en charpie de sang et de venaison. Ses griffes auraient martelé ma peau, la réduisant en miettes, la râpant comme si elle n’avait été que du gruyère …Mes os se seraient broyés sous le poids de la bête, et mon corps n’aurait plus été qu’une marre de chair décousue ressemblant vaguement à de la patte à modeler. Aurais-je pour autant droit à un cercueil ? Rien n’était moins sûr …
    Étrangement, je n’avais pas peur. En cet instant, toutes mes pensées étaient tournées vers Edward. J’espérais ardemment que la bête serait assez repue après m’avoir dévorée pour ne pas s’attaquer à lui. Tout cela était de ma faute. Je l’avais attiré ici en criant d’effroi. Il était de mon devoir de me sacrifier pour que lui puisse vivre. Au moins, ma mémoire et mon honneur resteraient vierges de tâches, eux. On se souviendrait de moi comme d’une personne ayant sauvé la vie d’un autre … Comme d’une personne s’étant sacrifiée pour qu’une vie soit épargnée … Peut-être aurais-je même la chance d’avoir mon nom gravé en lettres dorées sur un monument aux morts, en l’honneur de mon courage. J’osais désiré tout cela, tout en sachant pertinemment que quoi qu’il advienne, je ne verrais jamais plus le jour. Je ne serais pas vivante à ce moment là pour constater si oui ou non ma vaillance avait été récompensée : à partir de l’instant où j’avais décidé de fermer les yeux et d’affronter la mort en face, je savais d’ors et déjà que jamais plus je ne les rouvrirais …

    Toutes ces pensées m’avaient traversé l’esprit en même temps. Elles avaient été brèves, n’avaient durée que très peu de secondes – deux, tout au plus. C’est alors que je repris mes esprits ; je ne voulais pas qu’Edward assiste à ce spectacle. Je souhaitais intimement qu’il garde une belle image de moi. Un souvenir heureux. Je n’avais pas envie qu’il se souvienne de moi comme d’une bouillie de morceaux de chair et de sang, parsemée par-ci par-là de quelques bouts de peau. Alors, je lui murmurai entre mes lèvres serrées cet ordre, ainsi que mes adieux, par la même occasion :

    « Ferme les yeux, Edward … Adieu. Je t’aime. »

    Puis j’attendis le choc …
    Je l’attendis plusieurs minutes, les paupières toujours serrées sur mes prunelles. Plusieurs minutes durant lesquelles me vinrent différents sons, tous plus écœurants les uns que les autres : un feulement, le chuintement de quelque chose d’inconnu pour moi mais qui s’était placé au devant de mon corps, et le boum qui suivit le choc. Un choc tel qu’il provoqua un tremblement épouvantable dans le sol.
    J’étais heureuse. La mort n’avait pas été si désagréable que cela. Au moins, elle ne m’avait pas fait souffrir. Seuls les bruits ne m’avaient pas été épargnés, mais j’avais été prête à les subir du plus profond de mon être à partir du moment où j’avais décidé de me sacrifier.

    Que devais-je faire, à présent ? Ouvrir les yeux et contempler le paradis qui venait de m’ouvrir ses portes ? Ou bien patienter jusqu’à ce que quelqu’un vienne me guider au travers de ce nouveau monde ? … Je n’en avais aucune idée. Mais j’étais bien trop curieuse pour endurer une attente – surtout les paupières closes. Aussi, je les ouvrai.
    Ce fut à cet instant que se produisit le véritable choc.
    Devant moi se tenait Edward. Il me tournait le dos, contemplant de ses iris mordorés la créature qui était affalée sur le sol à seulement quelques centimètres de lui. Il avait les épaules voûtées, la tête baissée, comme s’il avait regretté un acte que jamais il n’aurait dû faire.
    C’est alors que je compris ; la douleur ne m’avait pas été épargnée … je ne l’avais tout simplement pas subie. J’étais donc encore vivante …
    Inquiète, j’avançai d’un pas. J’étais anxieuse : Edward avait-il été blessé ? Pourquoi s’était-il interposé ? La bête allait se relever ! Elle allait nous manger tous deux, à présent ! Pourquoi avait-il fait ça !!!!
    Je remarquai alors que sur le flanc gauche de la créature – celui qui m’était visible, un trou béant était présent. Un trou d’où suintait un liquide rouge bordeaux que j’identifiai comme étant du sang. De même, je remarquai que les os étaient broyés, comme s’ils n’avaient été que de la bouillie de pommes de terres. Ce ne pouvait signifier qu’une chose : l’ours … était mort.
    Avec une lenteur exaspérante, je reportai mon regard horrifié sur Edward.
    A lui seul, armé uniquement de ses deux poings … il venait de tuer l’une des bêtes les plus cruelles et dangereuses de la forêt. C’était impossible. Irrationnel ! Impensable ! Inimaginable !
    Mon corps vacilla, juste avant que je ne tombe à la renverse. La tête me tournait ; j’étais complètement dépassée par les évènements.

    Après quelques minutes de silence, où Edward resta totalement immobile, je décidai de parler.

    « Que … Qu’est-ce que ça signifie … Edward ? »

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MessageSujet: Re: Egarée ... [PV Edward]   Egarée ...  [PV Edward] EmptyJeu 5 Fév - 19:46

    Ne pensant plus à rien, je sautais sur la bête. Même Elizabeth me paraissait lointaine. S’était-elle enfuit ? Probablement. Mais sa respiration haletante me prouva le contraire, même ses pensées étaient encore présentes, dans ma tête. Mais je ne les écoutais plus. Elles n’étaient qu’un son parmi tant d’autre. Je ne m’apercevais pas non plus des gestes que j’entreprenais. Ni même les rugissements qui sortaient alors de ma gorge, tel un animal féroce. Rien ne comptait plus que de tuer cet animal. Le plus vite possible. Ensuite, tout serait finit. Aurais-je la force de tout lui révéler avant qu’elle ne s’en aille loin de moi ? Ou devrais-je dire à ma famille que nous devions partir d’ici ? Non, jamais je ne pourrais laisser Bella seule. Partir sans elle, cela n’avait aucun sens. C’était inconsevable ! Jamais je ne devrais la laisser !

    J’imaginais alors mes yeux devenus noirs par la colère, mes dents à présent découvertes, et le sang, jaillissant de partout. Une épaule déboitée, une jambe cassée. J’avais massacré l’ours en quelques secondes seulement, inconscient de la jeune femme derrière moi. Mes dents s’écrasées sur le corps de ma victime, arrachant des lambeaux de chairs et de peau. La bête gémissait d’effroi. Elle vivait là les quelques dernières secondes de sa misérable vie. Son cœur, encore battant, n’en aurait pas bien longtemps avant de s’éteindre pour toujours. Il ne laisserait sur Terre, comme souvenir d’elle, un corps vulnérable et inanimé. Un corps inerte, sans vie. Je n’en n’avais plus pour longtemps, et ma force était restée intacte pendant tout le combat, comme si je n’avais jamais vécu cet instant. J’allais finir par l’achever, mais je voulais qu’il souffre pour avoir mis en danger la vie d’une fille innocente.

    Ce monstre ne devrait pas exister. Tout comme moi.

    Je plantais alors mes lèvres contre sa gorge, aspirant le peu de sang qu’il lui restait encore. Non, il n’en aurait plus que pour deux secondes toute au plus. Ses jambes s’immobilisèrent. Ses yeux, à demi-clôt se fermèrent définitivement. Sa respiration, presque inexistant se stoppa et son cœur se figea. Son corps, encore dans mes mains glissa, s’écrasant lamentablement et silencieusement contre le sol dur, provoquant ainsi le face à face final qui devrait alors avoir lieu. Cela était inconcevable. J’y aurais droit, sans aucun doute. Je devrais faire face à elle. En serais-je seulement capable ?

    Il s’était alors passé cinquante-six secondes depuis le début de l’attaque. A la cinquante-huitième, les yeux d’Elizabeth s’ouvrirent, lui faisant ainsi découvrir se dont elle n’avait pas été la spectatrice. L’ours gisait à terre, et une petite flaque de sang s’était répandue sur l’herbe auparavant verte. Je ne me retournais pas, reprenais une respiration convenable. Mon visage s’était baissé, honteux de l’horrible acte que je venais de commettre, sans même m’en rendre compte. J’avais martyrisé l’animal, déchiquetant morceau par morceau son énorme corps. Il ne restait de lui qu’un tas de membres, impossible à identifier.
    J’avais honte de moi, honte de celui que j’étais. Un effroyable monstre, monstre, monstre !! J’aurais mérité l’exil ; la mort. Rien d’autre. Je ne méritais pas l’amour de mes semblables. Et j’étais heureux que Rosalie me cri dessus sans arrêt. Je le méritais !

    Je ne bougeais pas d’un pouce, laissant les minutes passaient. Je n’entendais plus rien. Juste les battements plus réguliers du cœur d’Elizabeth. Malgré la peur qu’elle engendrait, elle ne s’était pas encore enfuit, loin de moi. Mais ça ne serait tardé. Comment ne pas avoir peur d’un être aussi horrifiant que moi ? Après tout, je suis le prédateur le plus redoutable sur Terre. Aucune force ne peut égaler la notre, et nous aurions pu rendre des champions de course dépressifs, en leur montrant à quelle vitesse nous courions. Eux n’étaient que des pions en comparaison de nous, corps immortel. Beauté inhumaine, fragrance inégalable.

    Le vent soufflait entre mes mèches dorées. Peut-être voulait-il enlever toutes les choses immondes que j’avais faites. Enterrer à jamais les meurtres dont jamais été le coupable.
    Je n’avais même plus fait attention à Elizabeth, encore derrière moi. Ne comprenait-elle pas à quel point j’étais dangereux pour elle ? N’en avait-elle pas conscience ?
    « Que… Qu’est-ce que ça signifie… Edward ? » Non ! J’étais un monstre ! Je ne méritais pas que l’on me donne un nom ! Je ne méritais plus rien ! Je fermais les yeux, essayant de tout effacer. Devrais-je tout lui avouer ? Je n’étais pas apte à lui faire un lavage de cerveau. Personne n’en était capable.
    « Je suis désolé. » Ces quelques mots venaient de sortir de ma bouche, entrainant le tremblement incessant de mes mains, recouvertes de sang. Je les approchais de mon visage afin de mieux les voir. Elles n’étaient plus propres comme elles l’avaient été en début d’après-midi ; elles étaient devenues noires de terre, parsemées de tache de sang infâme. Pourquoi avais-je fait une telle chose ?
    « Je suis… trop dangereux… Je t’en pris, Elizabeth… Pardonnes-moi… »
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